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En arrivant à Chennai, au Sud-Est de l’Inde, j’étais prévenue : il allait faire chaud, très chaud. Manque de bol pour moi, en avril, on est en plein dans la saison chaude. 35°C en permanence à l’ombre. Et l’humidité en plus. Même la brise porte en elle la chaleur. Alors que faire pour profiter quand même du voyage ?
On ne s’habitue jamais à la chaleur, on s’y adapte
Après un mois à Chennai, la chaleur ici me paraît toujours aussi insupportable. Il suffit de sortir vers midi de l’auberge de jeunesse pour sentir perler instantanément les gouttes de sueur sur le front. Quelques mètres plus loin et je rêve déjà d’une bonne douche froide. Une bouteille d’eau enfouie dans mon sac, je ne peux me résoudre à paresser à l’auberge. Même si la perspective de l’air conditionné ou du ventilateur est tentante.
Le week-end à l’indienne, dans les malls
Je me suis donc demandée où allaient les Indiens le week-end. Pour ceux qui sortent dans Chennai, une destination prévaut : les malls. Chennai compte plusieurs centres commerciaux, tous plus gigantesques les uns que les autres. On se perd facilement dans leur 4 ou 5 étages mais, au moins, on est au frais et on découvre quelques spécificités locales. Parmi elles, l’importance que les Indiens porte à leur tenue vestimentaire. Dans les malls, il y a souvent une claire dualité entre les grandes chaînes de magasins occidentaux et les enseignes indiennes. Ces dernières proposent alors les habits traditionnels indiens : saris pour les femmes et kurta pour les hommes. Les tissus sont souvent d’une grande beauté dans les motifs et les broderies. Cela vaut le détour, ne serait-ce que pour essayer.
À Chennai, la sortie dominicale au Phoenix Mall permet également de se cultiver avec de l’art contemporain. En effet, depuis 2014, le centre commercial offre une véritable chasse aux œuvres d’art réparties sur chaque étage. C’est assez surprenant mais très distrayant. À l’image de la tête monumentale de Ravinder Reddy qui mélange traditions indiennes et culture pop.
Chercher l’ombre
Une autre possibilité consiste à chercher des endroits ombragés. L’occasion de faire connaissance avec la flore locale. Quelques espaces verts à Chennai et surtout pas mal de bougainvilliers le long des rues pour s’abriter du soleil. Si, dans la capitale tamoule, le trafic routier est la principale animation, il n’en est pas de même à Pondichéry. Dans l’ancien port français, les rues sont de véritables espaces de vie. À l’ombre des arbres ou des bâtiments, les vieillards s’adonnent à une partie d’échecs. Pour les enfants, c’est plutôt le cricket qui est le sport en vue. En fin d’après-midi, vous pouvez vous joindre à eux. Ils seront très heureux de vous expliquer les règles du jeu.
À Chennai, je conseille pour ma part le parc de la société théosophique. Si une partie du parc est réservée au membre de cette « secte », le reste est ouvert en journée au public. On s’y promène au calme et on découvre de majestueux banyans et des lieux de culte de toutes sortes (église, temple hindou, temple sikh, temple bouddhiste…)
Le soir venu
Quand le soleil commence à se coucher, c’est le moment idéal pour se rendre à la plage. Toute la partie Est de la ville offre des plages de plusieurs kilomètres où il est bon de se rendre au lever ou au coucher du soleil. Personne n’ose s’y baigner car les courants sont forts. La plupart des Indiens ne savent d’ailleurs pas nager. Les plus aventureux y tremperont le bout des pieds (ou la moitié du corps selon l’intensité des vagues). Les moins téméraires se satisferont de l’ambiance si particulière des bords de mer. Les aires de jeux aux couleurs vives semblent tout droit sorties d’un autre temps et amusent enfants et adultes. L’endroit est aussi parfait pour y déguster la streetfood locale : les momos (raviolis tibétains) ou encore les spring potatoes (des sucettes de pommes de terre frites). Et pendant ce temps-là, les petits crabes marchent sur le sable.
Quand combattre la chaleur devient un jeu
La chaleur impose un rythme de vie plus lent. Quitte à prendre l’air, autant traverser la ville en bus. C’est facile et pas cher comme voyage. Avec un peu de chance, on aura même droit à la musique locale tout le long du trajet.
Autre idée ? La chaleur est l’excuse parfaite pour découvrir les kulfis. Ces glaces indiennes sont faites à partir de lait concentré et sont généralement aromatisées aux fruits, épices et autres noix. Une gourmandise sucrée comme on les aime !
Et surtout, quoi qu’il arrive, on garde le smile ?
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