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Notre partenaire Cycletrip réalise un tour du monde à vélo en ramassant les déchets sur son passage. Il a eu l’opportunité de passer par le Sénégal à vélo et il nous raconte son expérience. Entre paysages riches, population chaleureuse et sites touristiques à couper le souffle, découvrez son récit !
1ère étape : traverser la frontière du Sénégal à vélo
Pour passer la frontière, j’ai deux options, passer par Rosso ou par Diama. On m’a vivement déconseillé la première option qui a pour réputation de subir de la corruption pour la traversée en bac. J’opte donc pour la seconde solution qui est de rejoindre Diama, malgré une piste de 80 kms en mauvais état. Cette option traverse le parc national du Djoudj où j’ai l’occasion d’observer de nombreux animaux comme des phacochères, des flamants roses, des pélicans, un crocodile et de nombreux autres oiseaux. Ça fait du bien de revoir de la verdure et de la vie sauvage après une longue traversée du désert.
Je rejoins ma première ville sénégalaise, Saint Louis, bien connue car elle est proche de la langue de barbarie. Il s’agit de l’un des 6 parcs nationaux du Sénégal, qui s’étire sur 15 kms de long entre le fleuve Sénégal et la mer. J’ai l’opportunité d’être hébergé dans une famille typique sénégalaise, mais je n’ai pas réussi à savoir combien de personnes vivaient dans la maison ! Je décide de ne pas m’attarder dans ce lieu et reprends la route dès le lendemain matin en direction de Thiès. En quittant la côte, je rentre dans les terres sénégalaises et la température monte jusqu’à 36°C alors que nous sommes fin novembre.
Sur la route !
Sur la route, les nombreux villages traversés se ressemblent les uns des autres. Ils disposent tous de boutiques (commerce alimentaire – alimentation générale), des fabricants de portail en fer, des garagistes qui passent leurs temps à réparer les pneus et les étals de fruits, avec des fruits de saison bien sûr ! (au moment de la rédaction de l’article par exemple, on trouvait principalement des pastèques en vente).
Mon passage dans ces villages au Sénégal à vélo est rythmé par les appels des enfants criant « Toubab » (c’est une façon d’appeler un homme à la peau blanche).
L’étape de 188 kms pour rejoindre Thiès, l’une des plus grandes villes du Sénégal, n’est pas facile sous la chaleur. Mon arrivée est marquée par des milliers d’oiseaux (rapaces) qui survolent la ville.
Oona, l’une des colocataires qui m’héberge et d’origine belge, travaille cette semaine pour la « caravane de sensibilisation sur la gestion durable des ressources naturelles et la pollution plastique ». Il s’agit de plusieurs ONG qui coopèrent pour faire de la sensibilisation dans des villages de la région de Thiès. J’ai l’occasion de les accompagner une journée et de les voir intervenir auprès des populations. Une journée très enrichissante et je me rend compte à quel point il est important de sensibiliser les futures générations aux problématiques environnementales.
Avant de rejoindre la capitale du pays, Dakar, j’effectue un léger détour par le mythique lac Retba, autrement appelé « Lac Rose ».
Rejoindre le lac rose n’a pas été sans peine, il a fallu parcourir 20 kilomètres de piste sablonneuse ce qui n’est pas aisé à vélo. Mais l’effort est récompensé en arrivant sur les lieux, ce lac est incroyable ! La coloration rose du lac provient d’une forte concentration en minéraux, il serait dix fois plus salé que l’océan. Depuis les années 70, le sel est exploité par l’homme et j’ai pu observer des sénégalais travailler dans le lac. Ils grattent le fond du lac pour extraire le sel, puis le font sécher sur le bord du lac pour enfin le conditionner dans de grands sacs. Pour se protéger du sel, les travailleurs s’enduisent le corps de beurre de karité.
Suite à une crevaison en quittant le lac, je me rends compte que ma roue est endommagée. Heureusement, une trentaine de kilomètres me sépare de la ville où je suis hébergé plusieurs jours chez Audrey, Mohamet et leur fils Djengo. Ce couple franco-sénégalais m’accueille donc le temps que je récupère ma nouvelle roue et que j’effectue mes recherches pour trouver un bateau afin de tenter une traversée de l’Atlantique en voilier. Je passe régulièrement au Cercle de voile de Dakar pour m’informer des bateaux qui arrivent ou qui partent et j’y dépose une annonce.
L’île de Gorée
Je profite de mon aventure au Sénégal à vélo pour visiter l’île de Gorée ! Classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO, son architecture est caractérisée par le contraste entre les sombres quartiers des esclaves et les élégantes maisons des marchands d’esclaves. Pour vous y rendre, rien de plus simple ! Au départ de Dakar, il faut 15 minutes en chaloupe, c’est d’ailleurs le seul moyen de rejoindre l’île ! Il faut savoir que Gorée est la seule commune « 100% carbone free » du Sénégal, une bonne raison de plus pour moi de la visiter, il n’y a aucune voiture sur l’île !
L’attente pour trouver un bateau n’est pas déplaisante car le climat est agréable ici à Dakar. Les jours passent et mes chances diminuent car j’ai une contrainte de temps. Mes parents viennent me rendre visite le 2 janvier au Brésil. Nous sommes mi-décembre et les délais pour espérer trouver un bateau pour une Transatlantique sont dépassés sachant qu’il faut compter environ 20 jours pour faire la traversée, je me rends à l’évidence, ce ne sera pas pour cette fois ci.
Mais mon envie de tenter une expérience en voilier me mèneront à rencontrer Gwen et Anais, qui acceptent de m’embarquer pour une destination moins longue, celle de rejoindre l’île de São Vicente, île de l’archipel du Cap Vert. J’accepte volontiers et quitte Dakar après 15 jours de recherche, mon aventure du Sénégal à vélo touche à sa fin et la suite promet de nombreuses surprises !
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