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Lucas, 27 ans, pvtiste cuisinier en Australie depuis 2 ans. 1m86 au garrot, prédilection pour les sports de glisse et l’escalade. Aventurier, casse-cou à ses heures et musicien autodidacte. Il est passionné de cet instrument qui vous transporte loin dans votre imaginaire : le handpan.
L’interview se passe au Sri Lanka. Lucas est un ami d’enfance qui pendant notre séjour nous a rejoint d’Australie pour plusieurs semaines. Voici son histoire.
La première question et certainement la plus évidente, pourquoi devenir pvtiste en Australie ?
« Je suis un voyageur dans l’âme et après 6 mois passés à explorer l’Inde en backpack, le retour en France a été difficile. J’ai su m’évader en jouant de la musique un peu partout en France, puis j’avais envie à nouveau de casser la routine encore plus loin. L’Australie ! Ça m’a toujours fait rêver. Et puis, c’était surtout l’occasion idéale d’apprendre l’anglais et gagner de l’argent »
Finalement, tu aurais tout aussi bien pu choisir la Nouvelle Zélande, non ?
« On ne va pas se mentir, de manière générale, l’Australie a plus d’opportunité de boulot à offrir, surtout dans ma catégorie : la cuisine ! En Australie, là où tu es payé 30 dollars, tu le seras 18 $ en Nouvelle Zélande. Alors autant dire que tu gagnes très bien ta vie et que cela te permet d’avoir une vie bien remplie à côté, une liberté d’entreprendre de nouvelles activités, d’explorer, bref : du temps libre ! Là où en France tu n’as souvent que 2 jours de repos par semaine, en Australie et en NZ, tu peux en prendre le double vue le salaire que tu empoches »
Est-ce que le fait que ce soit un petit peu une destination à la mode ne te faisait pas peur ?
« Non. Je dois aller plus loin ? *rire*. Plus sérieusement, si un petit peu. C’est pour cela que j’ai décidé de m’installer sur la côte ouest, virevoltant entre Perth et Margaret River. J’ai volontairement évité le côté est de l’Australie. »
Mais du coup, en t’éloignant des grosses villes, tu n’avais pas peur de ne pas rencontrer du monde ?
« Non quand même, ça reste une partie bien côtoyée, simplement un peu plus chill et moins busy. En 2018, Perth faisait d’ailleurs partie des meilleures villes du monde où il fait bon vivre et, clairement, ce n’est pas pour rien ! Et puis, quand on veut, on rencontre toujours du monde, parfois les expériences sont belles, parfois non, c’est comme ça ».
Ça se passe comment le VISA australien pour un pvtiste, comment on l’obtient ?
« Une amie, partie quelques mois plus tôt, m’avait dit que c’était très rapide, presque en moins d’un mois, elle avait son Working Holiday VISA en main ! Ce type de VISA te permet non seulement de visiter l’Australie mais aussi d’y travailler ou d’y étudier. Ça coûte environ 250€. Après pour les modalités les plus techniques, j’avais trifouillé sur internet. Le blog des PVTistes m’avait beaucoup aidé, les conseils de Jérémy et de Kowala En tous cas, moi j’ai attendu presque 5 mois et en prime ils m’ont demandé une radio des poumons ! ».
Partant au Australie, l’objectif était donc de bosser. Comment ça se passe pour trouver du boulot en tant que cuisinier ?
« Il existe très certainement des agences mais ce n’est pas comme ça que je fonctionne. J’ai choisi une méthode à l’ancienne (et je ne suis pas le seul) : le porte à porte ! L’idée c’est d’avoir un CV prêt et détaillé et de me présenter à chaque restaurant qui me donne envie de bosser. Je me présentais au manager et lui montrais ma motivation immédiatement. Depuis presque 2 ans que j’y suis, je n’ai jamais galéré pour trouver un boulot en Australie. Par jour de flegme aigüe, je cherchais aussi des sites de petites annonces comme I Need A Chef.
Il faut un diplôme spécifique pour être cuisinier en Australie ou ton diplôme français suffit ?
« Non, je n’ai rien eu besoin de passer ! Après je sais que pour travailler dans la restauration de manière générale (serveur, aide en cuisine, barman etc.), certains états australiens obligent d’avoir le RSA en poche. Pas le RSA comme on le connait en France hein ? Le Responsible Service of Alcohol ! C’est une certification obligatoire pour travailler dans le secteur de l’hospitalité. »
C’était quoi ton meilleur job en Australie ?
« Sans hésiter : Lorsque j’ai travaillé en tant que chef privée sur un bateau ! C’était il y a quelques mois, mon niveau d’anglais était beaucoup plus à la hauteur et je me sentais très à l’aise. Mon équipe était détente et le travail très valorisant. J’en garde un super souvenir et mon compte en banque aussi ! »
On va terminer cette interview avec une question que tout le monde pose à tout le monde : Quels sont tes projets pour la suite ?
« Ahah que tous les interviewers américains posent ouais ! *rire* Plus sérieusement, je vais rentrer en France en mai retrouver ma famille quelques temps. J’ai fait de belles rencontres en Australie et on est en train de se programmer des petites vacances en Corse. Ils sont suisses et allemands et ne connaissent pas encore notre belle île de beauté ahah ! Sur le plus long terme, j’hésite à repartir vers la Nouvelle Zélande… Mais la côte basque m’attire beaucoup aussi. J’ai découvert le surf en Australie et je sens que je ne pourrai plus jamais m’en passer. Un peu comme le voyage »
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