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Récit de Flo et Manon.
Expatriés pendant un temps en Malaisie puis en Chine, nous avons eu l’occasion de partir à la découverte des pays d’Asie tels que le Laos, le Cambodge, les Philippines, la Thaïlande, la Birmanie, le Vietnam… et nous nous sommes arrêtés depuis début 2020 à Bali, en Indonésie !
Tous ces fabuleux voyages ont été organisés par nos soins selon nos budgets, nos envies et surtout au plus près de la culture locale et de la nature.
Au fil de nos pérégrinations, nous nous sommes forgés la conviction selon laquelle une autre manière de voyager est possible. Loin du tourisme de masse et des agences de voyage aux offres standardisées. Une nouvelle façon d’appréhender la découverte d’un pays, de ses habitants et de sa culture, tout en préservant son temps, son autonomie, mais aussi l’environnement. Nous avons malheureusement vu trop d’océans dénaturés par le plastique, trop de merveilles de la nature en sursis.
Bali, un paradis en sursis
L’Indonésie est à ce jour, derrière la Chine, l’un des pays les plus touchés par la pollution plastique marine, tandis que ses terres ne sont pas beaucoup mieux loties. Elle a donc un rôle clé à jouer dans la lutte contre la pollution marine. D’autant que depuis la fermeture des frontières chinoises en 2018, les importations de déchets plastiques vers l’Indonésie sont passées de 10 000 tonnes à 35 000 tonnes par mois, selon l’ONG Greenpeace. Quant à l’Institut indonésien des sciences (LIPI), il estime que 0,27 à 0,9 million de tonnes de déchets pénètrent dans les océans chaque année, charriés par les fleuves.
A cause de la rapidité de sa croissance économique, et son aura touristique, Bali est confrontée à une crise de déchets de plastique qui dure depuis une vingtaine d’années. Une problématique récurrente lorsque des pays sous-développés deviennent des destinations touristiques prisées et que leur croissance n’est pas accompagnée des infrastructures appropriées.
Premiers coup de rames à Batu Bolong
En voulant nous rapprocher de cette problématique, nous avons rencontré un jeune couple de passage sur l’île, avec pour but de mettre en place des actions pour nettoyer les plages de Bali. Au fil de nos discussions, ils nous ont fait part de leur passion qui est le surf.
Nous avons alors fait nos premiers pas, ou plutôt mis nos premiers coup de rames, sur la plage de Batu Bolong, réputée pour ses longues vagues adaptées aux débutants, et à la pratique du longboard.
Après leur départ, l’envie de continuer le surf se fait ressentir et nous cherchons à prendre des cours rapidement.
Á ce moment là, on nous a recommandé une école de surf réputée, BAL I OCEAN SURF et tenue par un français, Julien, surfeur depuis 20 ans, et diplômé d’état… de quoi bien apprendre. Ce qui nous a tout de suite séduit dans ce club de surf, c’est la sensibilisation autour de l’océan, qu’apporte Julien au travers des cours.
Nos spots fétiches où surfer à Bali
Reconnue pour sa beauté et la puissance de ses vagues, Bali est considérée comme une destination de rêve pour tous les surfeurs.
Cela fait maintenant 9 mois que nous avons foulé nos premières planches. Et à force de fun, de passion et d’abnégation, nous avons la chance de pouvoir pratiquer certaines des vagues les plus prisées de Bali !
On vous a fait la liste de nos 6 spots préférés où surfer à Bali pour ne faire qu’un avec la vague :
1. Seminyak
Pour progresser au surf, vous devez apprendre à choisir les bonnes vagues et les plages de Seminyak, aussi appelées beach break (vagues sur fond de sable et proches du bord) sont justement des spots parfaits pour apprendre à lire les vagues.
C’est également un spot de surf idéal pour s’entraîner à faire des take-offs, à tourner, apprendre à faire attention aux autres surfeurs, à se lever sur des vagues vertes, ou prendre des mousses pour commencer en douceur.
2. Canggu (Batu Bolong)
La plage de Batu Bolong – aussi appelée Old Man’s – est un spot de surf populaire auprès des débutants et des long boarders. C’est un endroit très fréquenté par les surfeurs étrangers mais aussi locaux. Vous pourrez surfer sur des droites et des gauches (sens de déferlements des vagues).
Les vagues y sont aussi plus molles et lentes, moins à pic, donc les conditions y sont parfaites pour une session de longboard (taille de planche d’au moins 8pieds).
3. Padang Padang / Baby Padang (Bukit)
Située sur la péninsule de Bukit, à seulement 3 km au nord du temple d’Uluwatu, Padang Padang est un des plus célèbres spots où surfer à Bali. Il est surtout fréquenté par les surfeurs plus expérimentés mais est également accessible aux surfeurs débutants à intermédiaires.
Pour surfer sur un beach break sablonneux, rendez-vous sur le côté droit de ce spot de surf mythique. A marée haute, c’est l’endroit idéal pour améliorer votre technique et passer du surf en eau vive aux vagues ininterrompues.
4. Balangan Beach (Bukit)
Balangan est un spot de surf situé dans la péninsule du Bukit, vers le New Kuta Golf. C’est une plage avec un fond corailleux qui offre une gauche de type breakpoint donc accessible aux surfeurs intermédiaires à avancés.
Lorsque la houle est adéquate, il est possible de tuber à mi marée et marée basse, mais attention en cas de chute, les coraux sont coupants. A marée haute, les vagues sont moins creuses.
5. Green Bowl (Bukit)
Le spot de surf Green bowl se situe au sud de la péninsule du Bukit. Suivez la route qui mène à l’hotel Bali Cliff Resort, puis descendez quelques marches et vous arriverez sur une petite plage déserte offrant des droites puissantes à marée haute. Il faut avoir un niveau confirmé pour surfer ce spot car les temps de repos sont relativement courts à cause du fort courant.
6. Uluwatu (Bukit)
Enfin, Uluwatu est un spot incontournable si vous êtes amateur de surf. Situé sur la pointe Sud-Ouest de la péninsule du Bukit, ce spot de surf mythique offre une vague de reef déroulant de droite à gauche. Il faut y aller de mai à octobre pour profiter des vents offshore à marée haute ou mi-marée. À marée basse, le reef devient peu profond et les vagues sont plus rapides. C’est sans aucun doute un spot parfait pour les surfeurs avancés et professionnels! Uluwatu est d’ailleurs considéré par de nombreux surfeurs comme un des meilleurs spots de surf au monde.
Sea, Surf, and … Plastic
À défaut d’avoir un système d’eau potable fonctionnel, les Balinais et les touristes consomment chaque année des millions de bouteilles d’eau en plastique. Les systèmes de collecte et d’élimination des ordures actuels sont d’autant plus inadéquats face à l’utilisation croissante de cette matière. En 2015, on comptait environ 20 000 mètres cubes de déchets rejetés illégalement chaque jour dans la mer et les rivières de Bali. Des ordures qui finissent par se retrouver au large de l’île et qui trouvent leur chemin au coeur des océans.
A force de voyager aux quatre coins de l’île pour surfer à Bali, nous avons été directement confronté aux problèmes de pollutions plastiques des plages et de l’océan. Certains des plus beaux spots de surf pouvant parfois s‘apparenter à de vraies décharges flottantes, notamment pendant la saison des pluies de Novembre à Mars.
Comme souligné en 2018 par Kelly Slater, surfeur le plus titré de l’histoire (onze fois champion du monde) et fervent défenseur des océans : « Si Bali ne prend pas des mesures sérieuses contre cette pollution, il sera impossible d’y surfer dans quelques années ». En effet, il est urgent de développer une prise de conscience commune autour de la protection de notre planète bleue, de ses océans et sa vie marine. Cela prend évidemment du temps et passe par l’éducation collective autour des petits gestes du quotidien.
Au delà du plaisir et de l’adrénaline de glisser sur la vague, surfer à Bali nous aura indéniablement rapproché de l’océan. Cela nous aura aussi conforté dans l’idée qu’un tourisme de masse n’est plus possible, et qu’il est temps de repenser ses modes de consommation et de voyage.
You must GObyAVA !
Le surf reste un sport dangereux, et l’océan un élément naturel à ne pas sous-estimer.
En effet, la beauté des coraux des meilleurs spots de surf n’a d’égal que leur affutage, tandis qu’il n’est pas rare de sortir d’une belle session avec quelques coupures ou autres petits bobos dans les cas les plus chanceux.
C’est pourquoi nous sommes rassurés d’être toujours accompagnés par GObyAva dans la pratique de notre nouvelle passion afin de faire face à d’éventuels coups durs !
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