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Par Blondo The Moving Life.
La semaine dernière, on vous racontait les débuts de l’aventure de Romain, Nadia et Léon. On revient cette semaine avec l’arrivée de l’hiver dans leur bus et les galères administratives pour vivre au Canada.
Vivre au Canada dans une cabane dans les bois
L’hiver est arrivé promptement cette année là avec des bordées de neige magnifiques d’une densité incroyable. Notre vie était rythmée comme une horloge suisse : maintenir le feu à bonne température, vider les eaux usées dans la fosse dans la forêt, aller aux toilettes sèches dans la forêt, déneiger les sentiers, méditer, travailler. Une folle et enrichissante expérience que cette vie en communauté durant cet hiver (2019/2020) où les températures avoisinaient très régulièrement les -25 degrés !
On aimait profondément ce style de vie. On s’y sentait bien. On vivait enfin pleinement au cœur de la nature et nous étions chaque jour un peu plus connectés à elle et à son énergie. La vie dans la forêt n’a réellement pas son pareil et sans que cette situation ne fusse idéale pour nous, elle nous permettait d’étudier différents aspects de cette vie en marge du monde qui nous inspire et nous fascine tant !
Les visas, l’assurance : tout s’arrête… ou presque !
Mais les belles choses ont parfois une fin et alors que notre bus était encore au garage pour de multiples réparations successives imprévues, notre VISA de tourisme de 6 mois supplémentaires touchait inévitablement à sa fin. Nous devions prendre une décision.
Prendre le risque de passer aux États-Unis avec notre van dans lequel on ne peut passer l’hiver et essayer de revenir quelques semaines plus tard au Canada en espérant obtenir un nouveau visa de tourisme pour retourner vivre au Canada.
En sachant qu’au moment où on passerait la frontière, si les États-Unis nous refusent l’entrée pour X raisons, le Canada ne nous laisserait pas revenir lui non plus, notre visa expirait 2 jour après. On était vraiment sur une voie à sens unique, ça passe ou ça casse ! À cela s’ajoutait en plus une nouvelle donnée, celle de l’assurance ! Il faut savoir qu’après plus de 2 ans passés hors du territoire français, aucune assurance française n’acceptera de vous assurer. Enfin, ça c’est que les autres assurances nous disaient! Car il y en a bien une qui se tient prête pour vous aider, c’est GOBYVA. Tant que votre résidence fiscale reste enFrance, GOBYAVA acceptera de vous assurer ! Et ça, c’est pour moi une des plus values indéniable de GOBYAVA, un facteur idéal pour les voyageurs au long cours ou les profils atypiques comme nous. Sans eux, nous n’aurions pas pu traverser la frontière des États-Unis, sans eux, nous ne pourrions plus être ici, même encore aujourd’hui ! Alors Merci GOBYAVA !
Du fond du cœur, Merci ! Car il faut comprendre qu’à ce stade de notre expérience et bien qu’étant officiellement des touristes ici, au Canada, c’était notre maison, notre territoire, notre région. Nous y avons tout ici. Nos amis, nos projets de vie, notre bus, tout ! C’était ancré en nous et nous faisions tout pour manifester une réalité dans laquelle nous pouvions par tous les moyens y rester ou au moins pouvoir y revenir.
C’est donc avec excitation et appréhension nous avons pu traverser la frontière et profiter de 3 semaines au Nord-Est des États-Unis en faisant ce qu’on appelle du House & PetSitting. Léon, lui était de son coté resté pour cette fois chez des amis au Québec. Ce voyage « forcé » qui nous aura, comme tout bon imprévu qui se respecte, offert des expériences mémorables à travers le Maine, le New Hampshire, le Massachusetts, l’état de New-York et le Vermont. Et sans compter que sous couvert de fortes émotions et de découvertes palpitantes, nous y avons aussi fait des rencontres déterminantes pour la suite de notre vie. Vivre au Canada.
Le retour au Canada
Forts de notre résilience accrue, nous sommes revenus au Canada au milieu du mois février 2020 et avons traversé les flots de cette année particulière avec détermination. Embûches après embûches, là ou certains voyaient de l’obstination ou de la résistance, nous y trouvions en réalité l’abnégation et le lâcher-prise profond qui manquait à nos vies.
Et puis, à la fin du mois de juillet 2020, après d’innombrables imprévus, nous avons enfin pu récupérer notre bus et reprendre le chantier de conversion. À cet instant, nous avons élu domicile à temps plein dans notre bus sur le terrain d’un ami menuisier qui nous a généreusement mis à disposition son atelier pour nos travaux. On dormait par terre sur nos panneaux d’isolation. On devait chaque jour ranger nos affaires pour faire place à notre chantier, trouver le temps de travailler, de manger et de vivre aussi tout simplement.
Libérés de toutes nos obligations et de tout ce qui pouvait freiner notre créativité, nous nous sommes lancés à corps perdu dans ce projet de conversion pour faire de ce bus notre maison permanente le plus rapidement possible. Des mois intenses à voir peu à peu notre maison prendre vie, à renouer avec le travail de la matière, du bois, etc. Magique !
Notre « MOVING LIFE » continue
Aujourd’hui, près d’un an et demi après notre passage aux États-Unis, nous sommes encore au Canada ! Défiant toutes les statistiques existantes, nous enchaînons les visas de tourisme que nous reconduisons en ligne tant que la frontière États-Unienne reste fermée.
Et c’est toujours dans notre joli territoire autour du lac Mégantic, devenu notre maison, que nous vivons et profitons de la vie et des gens qu’on aime. Un jour, nous reprendrons la route avec notre petit bus « PIO ». Mais quand… Ça, seule la vie nous le dira !
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