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Le voyage à vélo longue durée réserve bien des surprises. Au cours de ces deux années de voyage, nous avons traversé le continent des Amériques : des États Unis jusqu’en argentine. Étant en vélo, nous sommes assez tributaires des saisons, d’où l’intérêt de bien choisir la date de départ pour faire ensuite correspondre au mieux les climats avec nos différentes étapes.
Cette traversée aura duré une année et demi. Étant assez lents, nous avons traversé des pays en haute saison où nous avons vu beaucoup de touristes mais également d’autres pays en basse saison où nous nous sentions seuls au monde.
Notre premier pays traversé en basse saison fut les États Unis. Nous avons longé toute la côte ouest avant de faire un détour par les fameux parcs nationaux.
Ce passage s’est déroulé durant les mois d’octobre et de novembre où les touristes sont beaucoup moins nombreux qu’en juillet ou encore août. Nous avons donc trouvé beaucoup d’avantages à cette période.
Tout d’abord, les disponibilités des logements et des transports. En effet, nous avons beaucoup dormi dans des campings de parcs régionaux et dans les parcs nationaux en arrivant au dernier moment sans trop se poser de questions. Le parc national de Yosemite en est le parfait exemple.
Ce parc très coté ne possède pas beaucoup d’endroits où camper (le camping sauvage étant interdit dans le parc) et il est souvent nécessaire de réserver en avance un emplacement.
Lors de notre arrivée, le nombre de touristes était raisonnable et nous avons pu poser notre tente dans le camping le plus prisé, le camp 4 (ce camping est assez connu et symbolique car c’est le point de départ historique de grands noms de l’escalade qui se sont essayés aux falaises du parc national).
Dans d’autres parcs nationaux, nous nous sommes sentis assez seuls comme au Grand Canyon, au parc national de Zion et au parc national de Bryce Canyon. Dans ce dernier, nous avons emprunté les sentiers de randonnée qui amènent aux différents points de vue du parc.
Habituellement, ces chemins et ces points de vue sont assez bondés en haute saison mais à cette période, nous étions littéralement seuls dans le parc, à notre grande surprise.
En termes de climat, il fait moins chaud qu’en haute saison mais les températures étaient assez agréables (entre 10 et 20 degrés tout de même).
Les nuits sont cependant plus froides et peuvent aller jusqu’à -10 degrés (nous avons eu une nuit à -9 degrés dans le parc de Bryce Canyon) et il est nécessaire d’avoir un bon équipement pour camper (cette question ne se pose pas si vous dormez dans un motel où une location.
Les prix des locations peuvent également être plus faibles qu’en haute saison.
Nous sommes donc partis juste après la haute saison, et ces conditions peuvent être très différentes si l’on décide de partir en plein hiver par exemple.
Nous avons continué notre trajet au Mexique avant d’attaquer l’Amérique centrale. Là encore, nous sommes tombés en basse saison. La basse-Californie est une péninsule mexicaine qui prolonge l’état de Californie aux États-Unis.
Cette région est assez cotée notamment par des touristes américains venant chercher du dépaysement et des prix plus abordables. Cette péninsule est assez désertique mais possède de très belles plages d’eaux turquoises.
Il est possible d’y apercevoir des baleines et de nager avec des lions de mer ou encore des requins baleines. Il y fait donc très chaud l’été. Nous avons traversé cette péninsule en décembre où il n’y avait pas beaucoup de touristes, un vrai régal.
Les températures étaient justement parfaites pour faire du vélo, entre 15 et 30 au sud de la péninsule, contre près de 35 à 45 l’été.
Après avoir traversé l’Amérique centrale et le nord de l’Amérique du Sud, nous voilà arrivés au Pérou. Cette fois-ci, nous sommes en juillet et donc en pleine saison touristique. Nous qui étions tombés un peu entre les gouttes du tourisme de masse, nous y sommes totalement. En effet, pour chaque visite ou activité, les touristes sont très nombreux.
Le jeu en vaut la chandelle car le pays est magnifique mais cela peut être plus contraignant. La visite du Machu Picchu en est l’exemple parfait. Étant en haute saison, il était nécessaire de réserver environ deux mois à l’avance (pas forcément facile de calculer un itinéraire et une date précise lorsqu’on voyage à vélo).
Mise à part cette période au Pérou, nous sommes passés entre les gouttes dans chacun des pays dans lesquels nous sommes passés en Amérique.
Aujourd’hui, notre itinéraire à travers les Amériques est terminé. Nous attaquons doucement notre trajet de retour vers la France depuis la Turquie, et ce, toujours en vélo. Encore une fois, nous sommes en basse saison mais les conditions sont parfaites pour nous.
En Turquie, nous avons pu nous rendre en Cappadoce, le lieu le plus touristique du pays, célèbre pour ses formations rocheuses et ses nombreuses montgolfières. Après avoir parcouru de nombreux blogs et parlé a des locaux, il s’avère que les principaux points de vue sur la vallée sont généralement bondés en haute saison et qu’il est même parfois de faire la queue pour faire la fameuse photo.
Nous avons poussé un grand ouf de soulagement lorsqu’on a compris que ce ne serait pas notre cas à cette période (début avril). De quoi rendre le lever du soleil avec les montgolfières en un moment magique et privilégié.
La suite de notre parcours s’est déroulé en Grèce sur les îles de Rhodes et de Crête où nous avons eu les mêmes sentiments, d’autant plus que les routes côtières empruntées s’évaluent quasiment inutilisées ce qui rend le voyage à vélo tout de suite plus agréable.
Vous l’aurez donc compris, nous avons pris goût à voyager et ce, parfois en basse saison, surtout quand les conditions s’y prêtent bien. Bien évidement, il n’est pas possible d’en faire une généralité pour tous les pays et toutes les saisons.
L’idée est plutôt de penser à d’autres périodes pour partir pour éviter le tourisme de masse (quand cela est possible). Maintenant, il ne reste plus qu’à partir !
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