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Au cours de la dernière décennie, GObyAVA a tissé un partenariat avec le photographe documentaire français VARIAL, un soutien qui transcende les frontières, cette histoire de confiance mutuelle illustre la conviction de GObyAVA de soutenir les professionnels et les passionnés.
UN PARTENARIAT DE PLUS DE DIX ANS, UNE COLLABORATION SOLIDE ET UNE SOURCE INESTIMABLE DE SOUTIEN POUR VARIAL
Un partenariat de plus de 10 ans ans, une collaboration solide et une source inestimable de soutien pour VARIAL STUDIO.
1.Pouvez-vous vous présenter en parlant un peu de votre parcours en tant que photographe ?
J’ai commencé la photographie en 2001, avec l’un des premiers appareils Nikon numérique. Mon premier métier en réalité était concepteur visuel, affichiste, illustrateur digital et je travaillais principalement avec Photoshop que j’ai découvert en 1998.
Avec la photographie j’ai pu aller plus loin dans la création numérique, en me servant de ma propre banque d’images, et ainsi rester 100% original. De 2001 à 2010, sous le nom de VarialStudio à Montréal, j’ai accumulé une banque d’images de 100,000 photos et créé plus de 500 affiches.
Puis en 2010, j’ai pris la décision de tout vendre, et devenir un nomade photographe réalisateur documentaire. Une nouvelle aventure a commencé où cette fois-ci les images seraient au service d’histoires inspirantes.
Depuis les 14 dernières années, je réalise des projets de documentaire multiplateforme, qui mélangent photographies, moyens et long métrages et installations interactives. Mon travail documente principalement les transitions d’un monde à l’autre dans des régions du monde oubliées ou bien menacées, tant écologiquement qu’humainement.
J’ai une grande fascination pour la diversité ethnique sur cette planète. Je ne suis ni anthropologue, ni ethnologue, cependant je me considère un peu comme un anthropologue visuel et j’ai eu la chance de vivre avec des communautés reculées en Afghanistan, Inde, Borneo, Equateur, Forêt Amazonienne, Mexique, Belize, Salvador, Guatemala…entre autres…
J’ai eu la chance de voir mon travail publié dans National Geographic, le New York Times, la BBC, CNN…une de mes images en Afghanistan a remporté le premier prix au fameux concours de National Geographic en 2012. J’ai aussi collaboré avec de nombreuses fondations telles que Barefoot College, Karuna Shechen et j’ai réalisé un film pour la COP21 à Paris en 2015.
Plus d’infos . www.varialstudio.com
2.En tant que photographe voyageant depuis de nombreuses années, pouvez-vous partager quelques-unes de vos expériences les plus mémorables ou inspirantes en matière de voyage ?
Bien sûr, il y a des centaines d’expériences mémorables. Mais il y a deux histoires qui reviennent.
La première c’est d’avoir eu un moment qui sembla une éternité face à face avec un Orang Outan sauvage sur l’île de Bornéo. Je réalise un reportage photo et vidéo sur Marc Ancrenaz, un primatologue français qui agit depuis 20 ans sur l’Ile de Bornéo pour protéger les dernières franges de forêts primaires ou secondaires.
Après deux heures de bateau sur une rivière, il me laisse sur une des rives et me dit…enfonce toi une centaine de mètres dans la forêt, et attends…. il est difficile de décrire la rencontre qui a eu lieu. Mais en langue locale Penan, Orang signifie Homme et Hutan la Foret…c est lui l’homme de la forêt. nous nous ne sommes que les Orang Asli…l’Autre Homme.
20 minutes de contemplation mutuelle mais aussi de marche…lui dans les arbres et moi au sol…un tête à tête, une conversation silencieuse, une rencontre du troisième type.
La deuxième expérience se déroule dans le Parc National des Saguaros, en Arizona, près de la frontière avec le Mexique. Je voyage dans un Van depuis quelques années et nous étions avec un ami en train de filmer les paysages hallucinants de ce sanctuaire de Cactus Saguaro.
Nous avions quitté la route principale depuis déjà quelques jours, improvisant notre route à travers les Cactus jusqu’à nous installer pour quelques jours. Quand de nulle part est apparu Benito. Un jeune mexicain qui avait tenté de traverser le désert de Sonora depuis le Mexique pour entrer aux États Unis.
Son groupe l’avait abandonné car il s’était blessé au pied et marchait trop lentement et il errait depuis 5 jours perdu, sans eau ni nourriture. Mission : sauver Benito. Mission Accomplie ! Il est aujourd’hui en caroline du Nord avec sa femme et sa fille. Nous avons gardé et soigné Benito pendant plus d’une semaine, en échappant aux contrôles de police et des douanes volantes.
Toute une aventure que je n’ai pas documentée. J’ai cependant un interview extraordinaire de Benito que j’ai réalisé le dernier jour. Visible sur mon site web.
3.Comment avez-vous géré les défis ou les situations imprévues lors de vos voyages à travers le monde ?
Que ce soit au fin fond de l’Afghanistan, Forêt Amazonienne, Borneo, Inde, El Salvador, je pense avec du recul que tout est un peu un défi et une situation imprévue. Il existe des moments de relaxation oui, mais ce sont toujours des voyages qui sont sous le signe d’expédition ou d’aventure solitaire.
Mes premiers voyages ont toujours un peu été sous ce signe, autonomie totale, déconnexion totale, pas de signal et des semaines voire des mois dans des conditions particulièrement …sauvages dirons nous.
J’aime sentir que je suis dans des conditions difficiles où justement je dois rester en alerte ou bien simplement très présent et concentré sur ce que je suis en train de réaliser en termes de photo ou de film. Au final je crois que je garde une grande foi en ce que tout va bien se passer et bien sûr déterminé à solutionner ce qui se doit ou simplement laisser aussi les choses se résoudre d’elle-même.
Lorsque je suis arrivé sur les terres Kyrgyzes dans le corridor du Wakhan en Afghanistan, j’étais accompagné de deux guides d’une autre tribu, les Wakhi. Nous avions déjà marché plus d’une semaine à travers les montagnes de l’Hindu Kush sans croiser personne. Au premier camp Kyrgyze, une famille de 20 personnes et deux yourtes, nous comprenons que je ne peux pas continuer mon voyage avec mes guides Wakhi, que je dois maintenant engager des guides kyrgyzes. Impossible, je n’ai pas assez d’argent sur moi. C’est la catastrophe.
Je prépare ce voyage depuis des mois et je me vois refuser l’entrée sur ces terres. Je ne peux rien faire, rien dire, ni mes guides qui respectent la décision du chef Kyrgyze. Que faire…. marche arrière ? Je passerai la nuit ici de toute façon. Cet après midi là je vais tout de même sortir mes caméras, faire quelques images. Et puis je sors le Polaroid aussi.
Le fils du chef m’observe, s’approche, s’intéresse à mon équipement…je lui offre un portrait. Puis un deuxième pour sa sœur. Je lui prête une caméra. Il s’amuse et nous passons un moment assez unique ensemble.
Le lendemain matin, le chef Kyrgyze rentre dans la yourte d’invité où nous avons dormi. Il nous salue cordialement, s’adresse à un de mes guides et montre les photos prises la veille. Il me regarde, me salue de nouveau puis ressort.
Je ne comprends rien bien sûr. Mon guide me regarde avec un grand sourire et me dit en anglais que c’ est bon, nous pouvons entrer sur les terres Kyrgyzes ! Le fils du chef a convaincu son père de nous laisser continuer, il a apprécié les photos et le partage de ce moment avec un étranger.
Le voyage a été sauvé en réalité par son propre propos….créer des images et offrir une nouvelle vision a cette région du monde.
4.Avez-vous des conseils ou des recommandations pour les voyageurs qui hésitent encore à partir à l’aventure ?
Partez avec des antibiotiques. Je suis très sérieux, ils m’ont sauvé la vie à quelques reprises.
Pour le reste, je pense que tout est une question de bon sens. Partir préparé, autant matériellement, physiquement et mentalement.
Pour moi la plupart des voyages étaient des voyages potentiellement sans retour, ou du moins je savais que je ne reviendrai pas le même.
Il faut être prêt aussi parfois à tout perdre, à tout déconstruire. Nous vivons dans un monde kaléidoscopique.
Il faut laisser derrière soi ses préconceptions du monde, ou ses points de référence. Ils n’ont aucune place dans la vraie découverte. On ne voyage pas pour comparer.
5.Au cours de notre collaboration de plus de 10 ans, avez-vous rencontré des situations où une assurance voyage ou une assistance a été particulièrement précieuse pour vous ?
En 2017 j’ai eu un très grave accident en Equateur. Je me suis fracturé 6 vertèbres en tombant en montagne. Une chute qui a failli me laisser paralysé. Dans les heures qui ont suivi l’accident, AVA a pris en charge toutes les procédures, les radios, les scanners, les nuits en hôpitaux privés, une opération à Quito par un des meilleurs chirurgiens, et un rapatriement en première classe en France. Sans AVA, je crois que je ne marcherai plus….
6.Pourquoi avoir choisi AVA ?
Pour son service clientèle. Dans le milieu des assurances, ce qui compte c’est d’avoir un vrai interlocuteur, le sentiment d’être humainement accompagné, pas d’avoir juste un contrat.
J’étais en contact plusieurs heures par jour avec un employé d’AVA pendant une semaine lors de mon accident, pas avec un répondeur automatique. Quelqu’un qui m’appelait juste pour savoir comment j’allais et qui prenait des nouvelles.
7.En conclusion, pour vous AVA c’est :
Savoir que je peux partir en toute sérénité et qu’ en cas de vrai pépin c’est comme une famille qui s’occupe de vous.
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