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Si vous prévoyez un voyage dans la chaîne de montagnes andines, l’acronyme MAM vous est sans doute déjà familier. Musée d’Art Moderne ? Non, le MAM c’est le Mal Aigu des Montagnes, une forme légère et fréquente du mal d’altitude. Angoisse de nombreux voyageurs, souvenirs amers pour d’autres, nous essaierons dans cet article de vous donner les clés pour prévenir le mal d’altitude lors de votre prochain voyage en altitude. Pérou ou Bolivie par exemple figurent parmi les pays où on trouve les villes les plus hautes du monde. En Europe, la majorité des randonnées ne dépassera qu’occasionnellement les 3000 mètres. Alors que…
… Cusco culmine à 3400 m, La Paz à 3600 m et Quito à 2850 m. Mais ce n’est pas les seules villes qui seront perchés lors de votre séjour. Négliger le MAM dans ces régions, c’est augmenter le risque de gâcher une partie de son voyage. Décryptons ensemble ce phénomène et les clés pour un séjour réussi, sans mal de tête !
Pourquoi souffre-t-on de mal d’altitude ?
Une zone géographique un peu plus inhospitalière
Lorsque l’on monte en altitude, l’air s’appauvrit en oxygène. Mais à quelle altitude commence-t-on à manquer d’oxygène ? Si la plupart des personnes peuvent atteindre jusqu’à 2500m sans trop ressentir de difficultés, c’est après que les choses se compliquent. Il faut donc prévenir le mal d’altitude.
Aux alentours de 5500 mètres, votre VO2 max (absorption de l’oxygène par votre corps) est diminué de moitié (50% oxygène disponible dans l’air). La pression atmosphérique diminue et force votre organisme à respirer plus ainsi que de produire plus de globules rouges pour fixer les molécules d’oxygènes.
Tout le monde n’est pas égal face au mal de montagne. Par exemple, ceux qui vivent près du niveau de la mer y seront plus sensibles. En effet la différence d’altitude sera plus importante et l’acclimatation de votre corps plus difficile. Certains organismes ont aussi des capacités d’adaptation beaucoup plus rapide et efficaces. Si vous avez des antécédents de santé comme de l’asthme, des soucis cardiaques ou respiratoire, il faudra être d’autant plus vigilant et consulter votre médecin avant de partout.
Tout le monde n’est pas logé sur le même pied d’égalité en termes de mal d’altitude
Enfin, des facteurs « de circonstance » qu’il faut connaitre pour prévenir le mal d’altitude. Il est important de les connaître pour savoir si votre séjour présente des risques.
Notons donc que si vous faites une ascension trop rapide (avec un vol d’avion par exemple), si vous dormez en altitude ou si l’effort demandé est vraiment plus important que ce dont vous avez l’habitude, vous aurez plus de risques de souffrir du mal d’altitude.
L’acclimatation est donc une étape essentielle. Au bout de quelques jours en altitude, le corps se met à produire plus de globules rouges ce qui permet une absorption plus efficace de l’oxygène et donc à votre corps de s’adapter à ces nouvelles conditions atmosphériques. C’est pas beau la nature ?
Quels symptômes ?
Les symptômes pour prévenir le mal d’altitude
- le mal de tête : un peu comme quand on n’a pas assez bu, l’intensité s’étale de modérer à très forte
- des nausées : rots, envie de vomir, mal au ventre. Associé au changement de régime alimentaire, on s’y perd un peu ;
- un comportement proche de l’ivresse : un ami Québécois s’est mis à lancer des boules de neiges sur tout le monde pendant l’ascension du Cotoplaxi en Equateur. Il était parfaitement sobre et son attitude n’est pas justifié par sa nationalité ;
- essoufflement et fatigue : pendant les jours d’acclimatation, nous vous conseillons de vous reposer et de ne pas trop en faire. Fumer et boire trop accentueront ces symptômes. A noter qu’il est normal de sentier essouffler après un effort en altitude et parfois même sans effort ;
- des vertiges ;
- trouble ou perte de sommeil et d’appétit ;
- œdèmes des membres supérieurs comme un gonflement des doigts ou des poignets : Alexandre n’arrivait plus à enlever sa chevalière de son doigt et sa montre lui a laissé une belle trace.
Tout le monde ne va pas souffrir des mêmes symptômes. Si nous prenons notre cas, Elisa est plus sujette aux maux de tête pendant l’ascension et Alexandre aux nausées quelques heures après être descendu. Aussi, vous n’allez pas systématiquement être sujets au mal d’altitude mais il est important d’identifier les symptômes habituels pour pouvoir réagir (ou au moins ne pas paniquer).
Dans cet article Elisa et Alexandre des Paresseux Curieux nous ont donnés toutes les clefs afin de comprendre ce Mal aigu des montagnes et les symptômes que cela implique.
Dans la partie deux vous retrouverez leurs conseils et astuces, enrichis par leur expérience afin de prévenir le mal d’altitude.
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