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La projet Premier Pas, ce sont Audric et Clémentine, deux étudiants qui parcourent le monde à la rencontre d’initiatives inclusives et innovantes pour le handicap !
Pendant deux mois, ils ont sillonné les routes de cet immense pays, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest et découvert les innombrables délices de la gastronomie en Inde.
Ils ont eu le temps de goûter aux principales spécialités de chaque région, de repérer les similarités entre tous les menus et de noter tout ce qui pourrait être utile pour une intégration culinaire des plus parfaites ! Entre coutumes et conseils personnels,découvrez leur récit !
Avec ta main droite uniquement tu mangeras
Et ce, même si tu es gaucher. Eh oui, en Inde, la main gauche est considérée comme impure, car elle sert à toutes les activités peu nobles comme s’essuyer aux toilettes, entre autres ! Alors oui, cela n’a rien d’évident…
Surtout lorsqu’il s’agit de couper son pain. Mais en observant bien les Indiens autour de toi, tu devrais t’en sortir. Un petit conseil : ne néglige pas ce pouce opposable dont la nature nous a doté… Une fois que tu auras recueilli ton riz en sauce sur tes quatre autres doigts dont tu te serviras comme cuillère, il ne te restera plus qu’à pousser le tout à l’aide de ton pouce ! Ce sera la preuve de ta dextérité.
Attention, il ne s’agit pas seulement de manger : tu ne te serviras en effet pas non plus de ta main gauche pour accepter un cadeau ou en offrir un, ou pour serrer la main de quelqu’un ?
Végétarien tu deviendras
S’il ne s’agit en aucun cas d’une obligation, c’est un conseil que nous avons suivi sur nos deux mois en Inde…
Tout d’abord, la viande et le poisson véhiculent beaucoup de maladies et sont souvent responsables de touristas fulgurantes ! En raison des coupures de courant fréquentes en Inde, la chaîne du froid est rarement (voire jamais) respectée : on vous laisse imaginer la fraîcheur d’un poisson ayant traversé des milliers de kilomètres sous une chaleur de plomb sans être constamment réfrigéré… Alors évidemment, dans des restaurants avec un certain standing, il n’y a aucune crainte à avoir. Mais au quotidien, on n’est jamais trop prudents… Surtout lorsque l’on voit le traitement réservé par exemple aux poulets ! Il n’est pas rare d’en croiser dans des cages, rachitiques et déplumés, loin d’être en forme. Et crois-moi, ça ne donne pas du tout envie de les manger !
D’autant plus qu’en Inde, être végétarien est beaucoup plus facile et accessible qu’en France : la religion hindoue exclut tout ce qui vient d’une mise à mort volontaire (viande, poisson et par extension œuf). En résulte des choix de plats végétariens à n’en plus finir, tous plus délicieux les uns que les autres, promettant de véritables explosions de saveurs et d’épices !
Du piment, aucune crainte tu n’auras
Et au contraire, il peut même s’avérer être ton meilleur ami : le piment a des vertus bactéricides, ce qui réduit donc grandement les risques de tourista ! Je t’entends déjà me dire que bactéricide ou non, tu te sais incapable de supporter les brûlures extrêmes de ces chers poivrons incendiaires. Oui mais nous avons trouvé la solution ultime… Le yahourt ! Agissant en véritable extincteur sans altérer le goût du plat grâce à sa neutralité, il te permettra d’apprécier un plat pimenté sereinement, à la fois pour tes papilles et ton estomac ? (que ce soit en le mélangeant directement avec le plat en sauce ou en te jetant dessus quand tu auras la bouche en feu, les deux fonctionnent !)
Evidemment, ne pas négliger les alliés traditionnels : riz et pains fonctionnent également pour calmer les brûlures.
Un choix cornélien, tu feras
Une fois le menu en main, difficile de ne pas paniquer devant la multitude de choix et les mots inconnus ! Car, comme dit au-dessus, la cuisine indienne est extrêmement variée et riche, et ce même en supprimant les options carnivores de la carte… Notre conseil : repérer les ingrédients qui reviennent fréquemment, pour avoir une idée du plat dont il est question !
Curd
C’est le nom de l’extincteur à piment, le yaourt !
Vous pouvez le trouver nature (« plain curd ») ou sucré. Sous l’appellation « Raitha », c’est un mélange de crudités (concombre, tomates, oignons, etc) et d’herbes dans une sauce au yaourt, délicieux et rafraîchissant !
Paneer
Il s’agit du fromage indien. Fabriqué à partir de caille de lait de vache concentré, il nous a fortement rappelé la consistance du tofu grillé. Il se retrouve dans de nombreux plats en sauce, dont le plus fameux (un de nos coups de cœurs) : le « Paneer tikka masala« , une sauce crémeuse onctueuse des plus savoureuses.
Masala
Qui signifie simplement épices, sera visible sur tous les menus, mais n’aura jamais le même goût !
Il s’agit simplement d’un mélange d’épices, et chaque cuisinier à sa propre recette… (un peu à l’image du curry). Son goût est d’ailleurs légèrement plus fumé que le curry classique.
Aloo
Si le riz est un accompagnement incontournable, beaucoup de plats sont préparés à base d’aloo, à savoir de pommes de terre.
Dans le Bengal par exemple (région au nord-est de l’Inde), c’est même l’ingrédient de base de la cuisine.
Dal
Qui signifie littéralement lentilles, est sûrement le plat indien le plus populaire et le plus typique, délicieux !
Il peut être de différentes sortes, en fonction du type de lentilles, des ajouts réalisés et de la consistance souhaitée… Mais dans l’ensemble, on retrouve toujours le même esprit. Il s’accompagne traditionnellement avec du riz, mais se mange également très bien avec du pain.
Roti / Chapati
Ce sont les pains les plus populaires, souvent les moins chers, et à notre sens, les plus légers.
Entre ces deux, seule la cuisson diffère. S’ils peuvent paraître peu savoureux dans un premier temps, ils accompagnent très bien et discrètement les plats en sauce déjà très forts en goût.
Dosa
Pain spécifique du sud de l’Inde, on le retrouve tout de même de partout. Amis bretons ne prenez pas la mouche, mais vous êtes en présence de la crêpe indienne.
Nature en accompagnement des plats en sauce, il existe aussi avec des préparations directement à l’intérieur, à l’image de nos crêpes. Honnêtement, le pain que nous avons le moins aimé…
Paratha
Légèrement plus lourd que le Dosa, le Paratha se différencie aussi par sa consistance, puisqu’il est constitué de plusieurs couches superposées. Nature, au beurre ou fourré, il est un peu plus cher que les chapatis. Mais peut-être notre préféré…
Naan
Le plus connu, c’est celui que l’on retrouve dans les restaurants indiens français !
À l’ail, au fromage, au beurre, ou nature, on se régale. Pour ceux qui ne connaissent pas, ça nous rappelle une pâte à pizza très légère. Il est également le plus cher des pains indiens. Il existe évidemment d’autres pains, que nous n’avons pas rencontrés, ou qu’une seule fois, et que vous devrez découvrir par vos propres moyens !
Des thalis tu essayeras
Le thali, c’est un plat complet qui se compose de deux ou trois variétés de plats en sauce (légumes, pomme de terre, dal, etc), souvent accompagné d’un raita et d’un dessert. Pour manger tout cela, tu auras, en fonction de la région (Nord ou Sud), du riz et/ou du pain.
Il présente plusieurs avantages : un prix réduit (à partir de 120 roupies, soit 1,60€) alors que souvent très copieux (les « special thalis » ou « delux », avec au moins un accompagnement supplémentaire, suffisent souvent pour 2), et parfois même à volonté pour les légumes, il permet de goûter un peu de tout. D’autant plus que, d’un thali à un autre, les sauces, les légumes, changent !
En vrac, nous pouvons aussi te conseiller de :
– Ecouter le serveur si, après que tu aies commandé, il te conseille autre chose. Ne le prends pas mal, mais c’est surement que ce que tu as pris ne s’accorde pas très bien ensemble (nous par exemple, en refusant de le faire, on s’est retrouvé avec un plat avec peu de sauce selon les standards indiens, avec du riz et du pain. Honnêtement, c’était un peu sec). – Si tu veux changer de la cuisine indienne pendant ton séjour, privilégie la nourriture népalaise ou chinoise la plupart du temps qui est meilleure et plus abordable que la cuisine occidentale : momos, dumplings, nouilles (les plus courantes sont les veg hakka noodles)…
– Ne pas avoir peur de manger « dans la rue ». Une multitude de petites échoppes sont présentes dans toutes les villes : une super expérience ! Tu pourras les observer cuisiner (ce qui vaut le détour), tu t’en sortiras pour largement moins d’un euro par personne/pour deux et tu rigoleras en commandant un peu à l’aveuglette, puisqu’ils ne parlent souvent pas anglais (n’hésite pas à regarder dans les casseroles pour te faire une idée).
N’oublie pas :
1. Le yahourt
2. Le végétarien et tu devrais limiter les risques de tomber malade. Calcutta est très réputée pour la qualité de sa cuisine de rue et… on confirme ?
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