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Nos partenaires Les Deux Crapahuteurs ont eu quelques galères de voyage, et notamment un passage par les hôpitaux japonais. Pour GObyAVA, ils nous ont raconté leur aventure digne d’une expérience du futur !
Infecté par la terrible Escherichia coli (essayez de le dire plusieurs fois de suite) en Russie, j’ai eu l’honneur de bénéficier du système de soin russe et mongol. À savoir que dans ces pays, il n’est pas évident de se faire soigner et malheureusement, l’efficacité est quasiment inexistante. Alors en plus de résister à votre maladie, vous êtes confrontés à un vrai parcours du combattant avant d’être pris en charge par une personne qualifiée.
« Quand je serai au Japon, j’irai quand même consulter dans un hôpital digne de ce nom, okazou… »
Terence, Mongolie.
Le pays du Soleil Levant est là, nous l’avons rejoint en stop. Si les antibiotiques mongols ont, semble-t-il, réussi à venir à bout de E.Coli, des petites gênes persistent, loin du calvaire russe cependant. La consultation médicale s’imposera lors de notre halte d’un mois dans la légendaire citée de Kyoto travaillant au sein d’une petite auberge japonaise et ayant tout le temps nécessaire pour effectuer ce bilan de santé et c’est là que nous avons découvert les hôpitaux japonais.
Un premier rendez-vous
Nous prenons un premier rendez-vous dans une petite clinique en passant par le site du gouvernement nous donnant l’adresse d’un médecin parlant anglais. « Baragouine l’anglais serait plutôt juste ». Après osculation, il me demande d’aller faire toutes les analyses médicales au sein de l’hôpital Universitaire de Kyoto. Le médecin m’indique que je peux me rendre quand je le souhaite à l’hôpital entre 8 et 11 heures le matin et que je serai reçu. Étrange. Pas de rendez-vous, uniquement de la consultation libre en hôpital.
Les hôpitaux japonais, le futur, c’est maintenant !
Le lendemain matin, direction le CHU de Kyoto. Nous sommes accueillis par un gardien qui nous ouvre la porte, s’incline et nous invite à entrer. L’immense hall nous amène à rejoindre un guichet ou une jeune femme me demande si c’est la première fois que je viens dans cet hôpital. J’acquiesce et elle me demande de rejoindre le guichet 5, chose que je fais immédiatement.
Une deuxième personne me reçoit et me fait compléter un questionnaire très complet que je lui rends dans la foulée. Rien de bien dépaysant jusqu’ici…elle m’invite à m’asseoir.
Après 20 minutes, j’entends mon nom prononcé à la japonaise : « Terensu Guroso ». Je retourne au guichet et là…je ne comprends rien à ce qu’il se passe.
La carte magique et le boitier-bipeur-gps-gsm-bizzaroïde
La secrétaire me donne une carte avec mon nom gravé dessus en Katakanas (alphabet japonais) et me remet un boitier télécommande tout en me demandant de rejoindre le niveau G-2 et me présenter à leur guichet.
Je prends le temps d’examiner tout ça, je tombe des nues : la télécommande n’est ni plus ni moins qu’un téléphone personnel équipé d’un GPS me permettant de me localiser dans cet hôpital. Il fait office de bipeur et de téléphone, les médecins pouvant me contacter dessus pour me demander de me rendre à tel ou tel endroit en fonction des analyses à faire.
La carte est une carte personnalisée directement connectée à mon boitier, permettant à l’hôpital d’immédiatement trouver mon « compte » hôpital ainsi que tout mon dossier médical en scannant cette dernière sur leur ordinateur. Prise de sang, analyses, données médicales…tout est scanné et ajouté instantanément sur notre « compte-hôpital ». Rien n’est perdu, tout est automatisé et relié, si vous conservez correctement cette carte (que vous ramenez chez vous), vous retrouverez toujours tout votre dossier médical, où que vous vous rendiez. Prodigieux.
Ta taille, ton poids, ta tension & ta température tu prendras
Nous attendons au niveau G7, la secrétaire me tend un thermomètre. Eh oui. Dans les hôpitaux japonais, vous prenez votre température vous-même, non mais !
Ensuite, toujours devant la secrétaire et la zone d’attente, vous montez sur une machine automatique qui vous imprime immédiatement un ticket indiquant votre poids, votre taille au millimètre ainsi que votre IMC. S’en suivent une prise de tension et une autre impression de ticket, tout cela de façon autonome, puis vous donnez tous ces tickets à la secrétaire qui les rentre immédiatement dans votre dossier avec votre fameuse carte magique. Ainsi, le médecin qui scannera votre carte aura immédiatement accès à vos données médicales. Vous suivez toujours ?
Après 1 heure d’attente, mon boitier vibre, et m’indique : Rendez-vous devant la salle 812, étage 2, aile G. Quelle précision. Je me rends donc sur place et un médecin sort de son bureau pour me recevoir. À la fin, il me prescrit une radiographie et une prise de sang.
La course aux analyses
Tout est indiqué, je me rends dans la zone des prises de sang, et la secrétaire scanne mon boitier et me remet un ticket : E-712-G. Je comprends immédiatement que je dois me rendre devant la porte E-712, chose que je fais avant d’écarquiller les yeux : cette salle est une mini usine à prise de sang, mais bien plus « conviviale » que ce qui se fait en France.
Des personnes attendent sur des chaises dans une petite salle bien éclairée et de nombreuses cloisons partitionnent les endroits où les patients se lèvent pour subir leur prise de sang. Aucune attente. Le « G » de mon ticket m’indiquait tout simplement d’aller m’installer devant l’infirmière de la partition « G ». D’une efficacité épatante. À peine 2 minutes plus tard, c’est terminé. Il s’est passé exactement 6 à 8 minutes depuis l’osculation du médecin et ma prise de sang finie.
Je me rends en zone radiographie, même histoire, tout se fait en un temps record et je reviens au niveau G-2 initial en ayant fini tous mes examens en l’espace de 20 minutes.
50 minutes plus tard, mon bipeur sonne, le médecin me donne rendez-vous dans une autre salle et me montre les résultats qui sont bons, les gênes restantes étant des reliquats de la bactérie russe.
Nous descendons, notre boitier nous indique de nous rendre en borne automatique de paiement. Nous insérons notre boitier dans l’appareil qui l’avale littéralement et nous affiche le montant à régler. Nous nous acquittons de la somme et récupérons les documents pour nos amis de GObyAVA.
Les hôpitaux japonais, quelle histoire et quelle aventure, celle du futur !
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