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Cette année, j’ai eu la chance de fêter le nouvel an au Japon, une expérience unique, que je n’oublierai jamais. Contrairement à la France, le nouvel an au Japon (Oshôgatsu) est un événement familial chez les nippons. On se retrouve en famille, on mange, on prie… C’est un peu comme le noël traditionnel en France, mais pour la nouvelle année !
Je vous raconte ici mon expérience hors du commun entre traditions et découvertes.
La préparation des moshis
La préparation du repas du réveillon m’a impressionnée. Toute la famille, femmes et hommes, se rassemble pour la confection des mochis. Le mochi est un met créé à partir de riz gluant. Originaire de Chine, ils sont aujourd’hui très appréciés au Japon! On peut les aromatiser selon les goûts. La tradition japonaise veut que le mochi soit cuisiné dans un bouillon de légumes lors de la célébration du nouvel an, rendant le gâteau encore plus gluant et élastique.
Les japonais m’ont raconté que chaque année, de nombreuses personnes âgées décèdent le soir du réveillon. La cause ? Elles seraient tellement gourmandes qu’elles ne prendraient pas le temps de mâcher le mochi et s’étouffent. J’ai trouvé un article qui en parle ICI.
J’ai donc assisté à la préparation de A à Z. Tout d’abord, les hommes s’occupaient de la cuisson du riz. J’étais étonnée qu’ils n’utilisent pas de machine à riz. Cette fois-ci, on dirait que la tradition se respecte à la lettre. Le riz est versé dans un baril en bois et cuit au-dessus du feu.
Puis, la préparation est déposée dans un grand saladier en pierre et frappée à l’aide d’un mortier. Après chaque coup, le riz gluant est retourné d’un mouvement vif.
Enfin, la pâte est séparée en plusieurs petites boules qui seront à leur tour mélangées dans des préparations diverses sucrées et salées.
La visite des temples
Mais je ne suis pas restée pour la célébration car j’avais prévu de quitter Kyoto pour faire la fête à Tokyo. J’ai fait le trajet avec un bus de nuit, ce qui n’était pas des plus confortables mais pas cher (environs 7 000 yens l’aller).
À Tokyo, l’ambiance était un peu différente des autres fois où j’ai pu y aller. La ville était moins peuplée, ce qui est normal puisque tous les habitants sont rentrés à la campagne pour fêter nouvel an en famille. Tokyo m’a donc parue plus calme… J’ai fêté le nouvel an au Japon à la française, en boîte de nuit, où j’ai rencontré beaucoup d’autres expatriés. Et le lendemain matin j’ai tenu à me lever tôt pour aller dans les temples.
Les temples de Tokyo sont noirs de monde le 1er janvier. Les japonais s’y rendent pendant tout le mois de janvier pour prier pour la nouvelle année et acheter leur « omamori ». Le mot « mamoru» signifie « protéger, garder ». « Omamori » est une amulette, un porte-bonheur que l’on accroche à son sac, à son portefeuille ou à l’intérieur de sa voiture. N’hésitez pas à en acheter un si vous allez au Japon, le omamori est censé vous protéger toute l’année !
Faut-il aller fêter le nouvel an au Japon ?
Pour conclure, je dirais que nouvel an au Japon n’est pas forcément le meilleur moment pour visiter le pays. Les villes sont calmes la veille et l’ambiance ne sera pas vraiment représentative de ce qu’est vraiment le Japon. Le lendemain les temples sont trop fréquentés et vous pourrez attendre jusqu’à une heure pour entrer dans certains d’entre eux.
En revanche si vous avez déjà visité le Japon et que vous pouvez vivre cette expérience dans une famille je trouve que c’est très intéressant, car l’expérience est différente de notre vision du nouvel an et les traditions sont fortement respectées !
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