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Par Wise Contemplatives.
Slow travel (voyage lent) sont des mots qui n’avaient pas forcément grand-chose à faire ensemble il n’y a pas si longtemps de cela. Mais les temps changent et aujourd’hui, les problématiques écologiques sont plus que jamais au centre des débats. Les prises de conscience sur la nécessité de s’adapter se multiplient et le slow travel devient peu à peu une façon à part entière de voyager.
Comme son nom l’indique, le slow travel nécessite plus que tout autre chose d’avoir du temps. C’est une ressource précieuse qui, bien utilisée, peut permettre de voyager différemment et de façon responsable. L’idée avec le slow travel n’est plus de visiter un pays ou une région sur les chapeaux de roue en remplissant ses cartes SD le plus vite possible. Non, il est question de prendre le temps de découvrir de façon plus approfondie les endroits visités ainsi que les coutumes et la culture du pays qui vous accueille.
Les personnes adeptes de ce mode de voyage se considèrent comme des voyageurs et non des touristes et la nuance est importante car les échelles ne sont pas les mêmes. Une personne voyageant en slow travel s’appropriera le temps et l’espace différemment d’un touriste ne pouvant se permettre que quelques jours au même endroit. A l’échelle spatiale, la différence est également importante car un voyageur lent privilégiera les déplacements sur de plus courtes distances que son homologue plus pressé qui veut en voir le plus possible avant d’embarquer à bord de son avion retour.
Le slow travel permet donc d’aborder le voyage autrement, de façon plus responsable et abordable à condition de pouvoir s’accorder plus de temps.
I – Le slow travel, comment s’y prendre ?
A – Penser le temps autrement
Aborder le voyage lentement offre de nombreux avantages et le premier et le plus évident est celui du temps. Le simple fait de voyager sans avoir de date de retour ou de date de fin de voyage change complètement l’expérience du voyage. Pouvoir faire les choses à son rythme est un luxe et cela permet d’être adaptable, bien plus que lorsqu’on suit un itinéraire au timing serré où tout est réservé à l’avance. Le slow travel c’est pouvoir rester à un endroit où on se sent bien, autant qu’on le souhaite, mais c’est à l’inverse pouvoir quitter un lieu avec lequel le feeling ne passe pas, pour pouvoir se consacrer plus rapidement à la suite de son voyage.
Le simple fait de rester de façon plus ou moins prolongée à un endroit, dans une région ou dans un même pays offre une opportunité qui est sûrement la plus belle qu’offre le voyage et qui est celle de rencontrer. Rencontrer d’autres voyageurs, mais aussi et surtout rencontrer les locaux qui ont bien souvent à cœur de nous faire découvrir, à nous les voyageurs, les richesses de leur culture et de leur région. Le slow travel facilite ces rencontres et permet de s’intégrer et de s’imprégner des lieux parcourus. Il est assez plaisant de rester suffisamment longtemps à un endroit pour se rendre compte des changements dans le paysage au moment où une saison succède à une autre.
Une façon simple de s’adonner au slow travel est par exemple le PVT (Permis Vacances Travail ou WHV : Working Holiday Visa) qui, à condition de remplir certains critères (âge, somme minimum à avoir sur son compte bancaire, ne pas avoir d’enfants, etc…) permet de séjourner pour une année, dans un des pays qui participe au programme tout en ayant la possibilité de travailler.
B – La Question du budget
Comme pour le voyage plus classique, c’est aussi l’argent qui reste le nerf de la guerre pour le slow travel. L’option du PVT évoquée juste au dessus permet de voyager en alternant les phases de travail et de voyage et offre donc l’assurance de pouvoir subvenir à ses besoins tout au long de son visa PVT.
Le slow travel étant par nature un voyage au long cours ayant pour vocation de durer dans le temps, savoir gérer son budget et suivre ses dépenses est primordial. Le faire régulièrement permet de se rendre compte en temps réel de ce que coûte vraiment le voyage et de pouvoir s’adapter. Lorsque les dépenses flambent, opter pour la suite de son périple pour une chambre chez l’habitant ou une auberge de jeunesse permet de se loger à bas coût tout en rencontrant locaux et voyageurs. Et en plus, ça aide l’économie locale plutôt que les grandes chaînes hôtelières.
A l’inverse, si les dépenses sont moindres que prévu, opter pour un logement privatif pour quelques temps permet de renouer avec une intimité pas toujours évidente à avoir lorsqu’on ne dort pas chez soi. Tout l’intérêt du slow travel réside dans l’alternance de ces façons de se loger, qui offre un équilibre parfait entre découverte et moments plus calmes.
L’option du Woofing, HelpX ou encore Workaway qui consiste à être logé et/ou nourri chez des locaux en échange de quelques heures de travail par jour est également idéale pour voyager à moindre frais mais attention aux mauvaises surprises, certaines annonces sont plus alléchantes qu’elles ne le sont réellement. Cette façon de financer son voyage est possible un peu partout et les offres sont en général assez nombreuses, où que vous soyez.
Le slow travel c’est aussi accepter que chaque semaine ne soit pas un enchaînement d’excursions touristiques et trouver du plaisir dans des choses simples et moins coûteuses entre deux activités, car oui, il faut pouvoir durer sur la longueur sous peine de devoir rentrer plus tôt que prévu.
C – Slow travel, comment se déplacer ?
Une des questions principales à laquelle répondre lorsqu’on s’adonne au slow travel est la question du transport.
L’avion est aujourd’hui de plus en plus pointé du doigt comme étant une source importante d’émission de gaz à effet de serre. Il n’est cependant pas toujours évident de voyager autrement, d’autant plus en cette période de crise sanitaire mondiale. Prendre l’avion pour un séjour à durée indéterminée n’est cependant pas aussi impactant que pour 15 jours de vacances. En effet le voyageur lent aura tendance à prendre l’avion pour changer de continent et privilégiera les transports plus doux pour continuer son voyage à travers le continent visité. Un seul aller-retour en avion équivalant donc à la visite de plusieurs pays d’un coup.
Il existe néanmoins des alternatives à l’avion qui s’inscrivent bien dans la démarche du slow travel car plus contemplatives et responsables. Pour les grandes distances, c’est le bateau qui s’impose tout naturellement et en temps normal, des cargos proposent la location de cabines vacantes pour les voyageurs. Dans le même ordre d’idée, nombreux sont les capitaines de voiliers à chercher des membres d’équipage novices pour les aider à l’occasion de traversées plus ou moins longues.
Sur terre également, nul besoin de prendre l’avion pour des vols entre pays du même continent si vous pouvez vous permettre de faire le trajet plus lentement avec un véhicule.
Le van est tout indiqué pour ça et vous ferez également des économies sur le logement.
Le bus ou le train ne permettent pas la même liberté qu’un van mais les trajets sont meilleurs marché que l’avion et invitent à la découverte, le nez collé aux fenêtres.
Le transport est en slow travel une partie intégrante du voyage et pas uniquement un moment pénible entre deux étapes de ses vacances. Il ne tient qu’à nous de faire de ces moments des temps de découverte et de plaisir et quoi de mieux pour les apprécier que de prendre son temps ?
Vous souhaitez en savoir plus ?
Laura et Lény, les plumes derrière Wise contemplatives, reviennent pour un deuxième article consacré aux bénéfices du Slow Travel sur l’environnement et à une initiation à cet style de voyage et de vie en temps de pandémie.
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