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Malgré l’essor touristique de la région, la relation entre voyageurs et Ladakhis ne nous paraît pas pervertie. Les Ladakhis dégagent une grande sérénité, et leur bonne humeur est contagieuse ! Leur culture est d’ailleurs fascinante.
Paysans et artisans, ils vivent dans des oasis, le long des torrents qui descendent des glaciers et irriguent leurs champs d’orge, de luzerne et de blé. Ils construisent des maisons de brique de boue crue, martèlent des bols de métal, filent et tissent des robes de laine. S’ils ont délaissé la vie pastorale à temps plein, ils restent des nomades dans l’âme, et n’hésitent pas à parcourir des distances considérables pour assister aux fêtes données dans les monastères ou pour commercer pendant les mois chauds.
Les nomades ou champas, bergers et caravaniers, parcourent les steppes des hauts plateaux à la recherche de pâturages pour leurs troupeaux (yaks, moutons et chèvres).
Après quelques jours dans la capitale du Ladakh, il est temps d’aller explorer la région à
pied, pour partir à la rencontre de peuples aux traditions ancestrales…
III. NOS CONSEILS AVANT D’EMPRUNTER LA ROUTE MANALI – LEH EN STOP ET À LA MARCHE
1. L’auto-stop
Avant de vous lancer dans un tel périple, nous vous recommandons la lecture de notre article « Comment préparer un voyage en auto-stop ». Sachez qu’en Inde, la pancarte est inutile et que le geste adéquat est celui du bras tendu à 45° vers le sol, paume vers le bas avec mouvement de haut en bas (même si le pouce fonctionne également).
De manière générale, il est très facile de stopper dans les régions du Ladakh et de l’Himachal Pradesh.
Les véhicules roulent à petite allure, les camions ainsi que les touristes indiens sont nombreux, et les sorties de villes et villages sont facilement accessibles à la marche.
Aussi, le camion-stop sur cette route mythique est une expérience incontournable pour tout auto-stoppeur qui se respecte ! Loin d’être confortables, les magnifiques « truck art » et leurs cabines décorées de statuettes de dieux et de posters bolywoodiens ne vous laisseront toutefois pas indifférents !
Leurs sympathiques conducteurs s’arrêteront d’ailleurs volontiers pour vous avancer de quelques kilomètres. Leur tenir compagnie aura le mérite de les tenir éveillés le long de cette route épuisante.
À la pause pipi, insistez pour payer le chai, qu’ils tenteront à coup sûr de vous offrir malgré leur très modeste salaire.
Enfin, lorsqu’il n’y a pas de véhicule, la marche au milieu de ces gigantesques étendues montagneuses est une expérience formidable, un brin méditative.
Assurez-vous tout de même de pouvoir rejoindre un camp de repos avant la nuit, ou d’avoir le matériel adéquat pour camper sur place en cas de besoin.
2. Argent
Après Manali, il n’y a presque plus de distributeur de billets avant Leh. Nous conseillons donc de retirer suffisamment d’argent à Manali pour l’ensemble du trajet.
3. Les points de ravitaillement et d’hébergement
En quittant Manali, la végétation disparaît pour laisser place à un univers très minéral et presque inhabité.
Le long de cette route, il existe toutefois quelques campements ressemblant à de minuscules villages dispersés dans les montagnes et permettant de boire, manger, ou encore loger dans des guesthouses ou tentes assez rudimentaires. Ces micro villages sont notamment Keylong, Jispa, Darcha, Sarchu, Pang…
4. Le mal d’altitude
Sur cette route de montagne, le mal d’altitude n’est pas à prendre à la légère.
Arrivés à Sarchu (4.201 mètres d’altitude), nous avons croisé une ribambelle de touristes indiens vomissant en cœur sur le bord de route car ils n’avaient pas pris la précaution de s’arrêter plus bas pour s’acclimater.
Louis à également ressenti de forts maux de tête à cause de l’altitude.
Pour éviter ce problème, nous conseillons de procéder par étapes et de s’arrêter au moins deux nuits sur la route avant les hauts cols, une fois à Keylong ou Jispa (environ 3000 mètres), puis une autre à Sarchu (environ 4300 mètres).
Un médicament à prendre la veille permet de réduire le risque de mal des montagnes (acétazolamide). Il est en vente dans toutes les pharmacies de Manali.
5. Se renseigner sur l’actualité de la région
Avant d’emprunter la route Manali-Leh, il convient de s’informer un minimum sur l’actualité du Ladakh.
La route est régulièrement bloquée en raison d’intempéries. En outre, cette région est ultra-sensible pour l’État indien. Elle est au cœur d’une zone conflictuelle coincée entre le Tibet (où les tensions sino-tibétaines sont constantes) et le Cachemire, territoire indien revendiqué par le Pakistan. Le Ladakh historique se composait d’ailleurs de territoires maintenant sous contrôle pakistanais et chinois. La conséquence est qu’aujourd’hui, l’armée indienne est partout, les bases militaires marquent le paysage, et les conflits armés aux frontières de la Chine et du Pakistan sont fréquents.
Nous espérons que la seconde partie de l’article vous réconforte dans l’idée de découvrir l’Inde. N’hésitez pas à suivre @onemaps2bags, sur leurs réseaux sociaux pour plus d’aventures !