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Nous poursuivons notre découverte de la route du Karakoram avec Onemap2bags.
Vous avez ratez la partie 1 ? Découvrez-la ici !
4. La vallée de Chapursan, le bout du monde
L’expédition la plus lointaine de notre périple au Pakistan se situe dans la vallée de Chapursan, à quelques kilomètres de l’Afghanistan et non loin de la frontière chinoise. Nous atteignons les premiers villages de cette vallée à bord d’une camionnette bondée de marchandises, puis marchons jusqu’à Zood Khun, le dernier hameau de Chapursan.
Après une vingtaine de kilomètres à pied, nous finissons par croiser le chemin de nos amis motards, Simon, Jean, Tan et Brieuc, des Belges rencontrés quelques jours auparavant. Nous grimpons rapidement à l’arrière de leurs bécanes (une expérience supplémentaire de moto-stop ne se refuse évidemment pas!).
À six, nous empruntons alors la piste déglinguée permettant de rejoindre le très révéré sanctuaire soufi de Baba Ghundi, et qui s’élève ensuite vers le col d’Irshad à 4.977 mètres d’altitude jusqu’au Pamir afghan, à l’extrémité du Corridor du Wakhan. Le long de cette route accidentée, nous croisons le chemin de troupeaux de yaks et de quelques familles afghanes se rendant à la marche à Baza’i Gonbad, en Afghanistan.
Si proches, la tentation est grande de partir à la découverte de l’Afghanistan. Mais la frontière n’est de toute façon pas ouverte aux voyageurs étrangers. Pour l’heure, nous préférons écouter autour du feu les récits de voyage d’un Wakhi, Alam Jan Dario, dans cette région qu’il connaît comme sa poche. Ce poète et musicien a parcouru le Pamir, du Tadjikistan au Pakistan en passant par l’Afghanistan, à la marche et à dos de yak.
5. La vallée de Nagar
Après une superbe randonnée en autonomie jusqu’au camp de base du sommet Rakaposhi, 26ᵉ plus haut sommet du monde, nous quittons la vallée de Nagar où nous a généreusement hébergé une jeune Pakistanaise originaire du Sindh, Misa.
Nous tendons à nouveau le pouce en direction de Gilgit, la capitale de la région, pour retrouver l’un de nos conducteurs, Rehmat, à qui nous avions promis de rendre visite à notre retour. C’est donc dans sa maison familiale que nous séjournons. Notre hôte nous embarque fièrement dans sa petite Suzuki pour nous faire visiter les magnifiques vallées alentours, son élevage de truites, ainsi que tout le voisinage !
6. La vallée de Kaghan
Nous rebroussons chemin jusqu’à Naran, dans la vallée de Kaghan. À l’arrière du véhicule qui vient de nous prendre en stop, nous observons au loin un village. Situé entre deux vallées, ce hameau, avec ses maisons colorées construites à flanc de montagne, est pittoresque et difficile d’accès. Fascinés, on interroge alors notre conducteur qui nous indique qu’il n’y a rien à voir là-bas. Parfait, voilà donc une bonne raison de nous y rendre ! Le lendemain, nous partons donc à la marche à la recherche de cet endroit. Et nous voilà rapidement dans un petit paradis terrestre.
Les habitants nous traînent de maison en maison, nous invitent à boire du thé au lait de chèvre et nous gavent de délicieuses pommes de terres frites. L’intérieur des maisons est soigneusement décoré de guirlandes par les femmes. Les murs sont peints de rosaces multicolores. Un grand meuble accueille la vaisselle symétriquement alignée et empilée. Les habitants sont semi-nomades et ne vivent ici que pendant les mois d’été pour faire pâturer leurs bêtes et cultiver des pommes de terre et autres légumes qu’ils vendent. L’hiver, ils descendent vivre plus bas dans la vallée.
Après cette pause rurale, il est désormais temps de quitter la mythique route du Karakoram.
Demain, nous stopperons jusqu’à la grande et moderne Islamabad, où nous attendent nos hôtes Samir, Rachid et ses trois femmes, une famille parmi tant d’autres à nous avoir pris en stop dans la majestueuse vallée de Hunza…
III. NOS CONSEILS AVANT D’EMPRUNTER LA ROUTE KARAKORAM EN STOP ET À LA MARCHE
1. L’auto Stop
Avant de vous lancer dans un tel périple, nous vous recommandons la lecture de notre article « Comment préparer un voyage en auto-stop ». Sachez que, dans le Nord du Pakistan, la pancarte est inutile et le geste adéquat est celui du bras tendu à 45° vers le sol, paume vers le bas avec mouvement de haut en bas (même si le pouce fonctionne également!). Avec un pakol sur la tête, vous serez pris en stop en un temps record !
Enfin, le camion-stop au Pakistan est certainement une expérience incontournable pour tout auto-stoppeur qui se respecte ! N’hésitez donc pas à stopper ces « trucks-art » bariolés, dont on ne se lasse pas du spectacle ! Nous disons « trucks » car tout le monde les appelle comme ça. Le mot anglais est passé dans les langues ourdou, pachtou, bengali et autres langues parlées le long des routes. A chaque truck sa décoration prolifique, son identité. La confection de ces carrosses princiers est d’ailleurs un véritable travail d’équipe réunissant des artistes peintres, des assistants, et le chauffeur lui-même qui, à son tour, ajoute des accessoires qui lui sont chers et qui ornent les trucks de tous les côtés, en extérieur comme en intérieur. Bref, du truck-art comme on en raffole !
2. Les endroits de ravitaillement et d’hébergement sur la route du Karakoram
Assurez-vous de partir avec l’argent liquide nécessaire. En dehors des grosses villes, les DAB sont inexistants sur la route du Karakoram.
De manière générale, vous trouverez toujours de quoi vous restaurer dans les boui-bouis et les nombreux restaurants locaux du bord de route. Enfin, en ce qui concerne les options d’hébergement pour petits budgets, elles ne manquent pas ! Il n’y a qu’à demander aux locaux où elles se trouvent.
3. Se renseigner sur l’actualité du pays
Avant d’emprunter la route du Karakoram, il convient de s’informer un minimum sur l’actualité au Pakistan. Les routes sont régulièrement bloquées en raison d’intempéries. Il arrive en outre que l’accès à certaines villes ou villages soit bloqué aux voyageurs pour des raisons politiques (ou de sécurité).
Nous espérons que la dernière partie de l’article vous a plu et vous donne des idées pour partir au Pakistan et découvrir la route de Karakoram ! N’hésitez pas à suivre @onemaps2bags, sur leurs réseaux sociaux pour plus d’aventures !