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Au cours de notre voyage et au gré des discussions avec d’autres voyageurs, nous faisons un constat : le sujet du mal d’altitude est une vraie angoisse.
Pour être honnêtes, si nous ne avons pas beaucoup senti le mal d’altitude en grimpant l’Acatenango au Guatemala (3976m), notre ascension de la Malinche (4500m) au Mexique nous a donné quelques sueurs froides. En effet, si Elisa s’en est mieux sortie au niveau maux de tête, nous avons eu peur quand Alexandre est devenu blanc comme un linge et a failli vomir dans le bus du retour plus de 3 heures après être redescendu.
C’est renseigné que l’on arrive donc à Cusco et voici nos conseils pour prévenir le mal d’altitude et réussir une bonne acclimatation !
Avant l’ascension
- Prôner une ascension lente : beaucoup de voyageurs par exemple prennent l’avion pour arriver à Cusco. Malheureusement, quand on passe de 0 à 3400m d’un claquement de doigt, on met toutes les chances de son côté pour être malades. On vous conseille donc de prendre un bus de nuit si vous en avez l’occasion pour ce genre d’itinéraires ;
- Ne pas en faire une montagne, du mal des montagnes : l’effet psychologique détient une part significative de la réponse de votre corps à l’altitude. Trop se focaliser dessus vous y rendra plus sujets d’après nos guides. En un mot, vamos a la playa
- Monter graduellement : en randonnée, faites des pauses régulières avant même d’arriver à 2500 m pour vous hydrater, un peu suffit. Nous faisons des pauses toutes les 15 / 20 minutes en fonction du dénivelé et de l’altitude ;
- Eviter les efforts physiques avant votre ascension : en clair, reposez-vous si vous n’êtes pas encore acclimaté ;
Pendant votre séjour en altitude
- Ne pas lésiner sur l’acclimatation : lorsque vous arrivez en altitude, prenez quelques jours pour vous laisser à votre corps le temps. En bref, ce n’est pas le bon moment pour se lancer un challenge sportif. On compte en général un jour d’acclimatation par tranche de 1000 mètres d’élévation ;
- Écouter son corps : en luttant contre le mal d’altitude, votre organisme va vous envoyer des signaux qu’il faut écouter et prendre au sérieux. Faites une pause et prenez un maté ;
- S’hydrater (avec de l’eau) : même si vous n’avez pas soif, buvez (de l’eau ou du thé) toutes les 15 minutes pour ne pas être déshydratés (ce qui accentuera les symptômes du MAM) ;
- Éviter l’excès de tabac et d’alcool : on imagine que vous êtes très enthousiastes à l’idée d’être en voyage, mais attendez un peu avant de faire une grosse night ! L’alcool entraîne la déshydratation et cela ne ferait qu’empirer les symptômes. On vous passe les explications sur l’excès de tabac;
- Consommer des feuilles de coca : si vous êtes dans un pays qui les autorise comme le Pérou ou la Bolivie, c’est le remède pour prévenir le mal d’altitude. En boule de la bouche ou en infusion directement dans l’eau chaude si vous n’aimez pas le goût ;
- Prendre un médicament : en dernier recours si vous ne vous sentez vraiment pas bien, il existe des médicaments pour lutter contre le mal d’altitude. Attention cependant ces derniers peuvent déclencher des épisodes d’insuffisance rénale aigue. Privilégiez donc une acclimatation naturelle plutôt que médicinale.
Cela fait plus de 3 jours, et je souffre toujours beaucoup du mal d’altitude …
La seule solution en cas d’adaptation ratée est de redescendre. En effet, c’est seulement à un niveau plus bas que l’organisme pourra reprendre le rythme et sera de nouveau à l’aise pour continuer votre voyage.
Il ne faut vraiment pas insister si les symptômes persistent puisque cela peut causer un œdème cérébral (OCHA) ou pulmonaire (OPHA). L’OCHA se manifeste par des douleurs au visage ainsi que des troubles de la vision et des vomissements alors que l’OPHA peut être liée à des quintes de toux. Vous comprenez maintenant pourquoi l’ascension de l’Himalaya prend autant de temps. Entre l’acclimatation et la météo, ce sont des semaines qui passent !
Forts de cette aventure, la Malinche au Mexique a, cette fois-ci, donné du fil à retordre à Alexandre et ce après être descendus ! Nous manquions d’informations quant au mal d’altitude à 2500m et nous avons un peu paniqué. Maintenant nous savons que son petit estomac fragile peut réagir 4 à 6h après l’ascension. Il s’est d’ailleurs senti un peu « brassé » la première nuit lors du trek du Salkantay.
Finalement, nous avons écouté notre corps et appliqué les bons conseils de nos guides : sucer des feuilles de coca pendant la grimpette. Nous n’avons pas eu de symptômes persistants par la suite, mis à part un essoufflement léger lors de l’effort, même lorsque nous sommes montés sur le glacier Huyana Potosi à plus de 6000m en Bolivie.
Notre expérience du mal d’altitude à 2500m
Notre première ascension a présenté quelques problèmes pour Elisa, avec de nombreux maux de têtes. En effet, lors de notre rencontre avec les volcans au Guatemala, nous étions passé en une journée de 2400m à 3600m. Cependant, cette ascension guidée nous a permis d’intégrer de bonnes habitudes à notre routine de randonneurs.
Prendre notre temps, faire des stops boissons réguliers, conserver toujours un petit paracétamol à portée de main… tel étaient les consignes de notre guide et finalement les maux de têtes n’étaient rapidement qu’un mauvais souvenir !
On espère que cet article vous aura permis de dédramatiser le mal d’altitude et vous a éclairé sur les bons gestes à adopter lors d’un séjour sur les toits du monde !
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