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Le Népal présente des caractéristiques qui en font une destination de rêve pour beaucoup de voyageurs en particulier pour les amoureux de treks en montagnes.
S’approcher des plus hauts sommets du monde, découvrir un pays sublime avec une population accueillante, franchir des cols sur lesquels flottent des drapeaux de prière et déambuler dans des temples d’influence hindous et bouddhistes.
Voici quelques unes des images que tu as surement en tête en passant dans ce pays.
Cependant, bien qu’il en existe des treks pour tous les niveaux, le trekking au Népal n’est pas une activité qu’il faut prendre à la légère particulière si tu imagines le faire sans guide.
Cet article propose quelques conseils pour bien préparer ton trek.
Les caractéristiques d’un trek au Népal
L’organisation d’un trek au Népal diffère de celle d’un trek en Europe pour différentes raisons.On peut y être exposé à des hautes, voir très hautes altitudes (entre 3000 et 6000m.) où l’oxygène est plus rare et où les températures sont fraiches voir même froides en particulier la nuit.
En plus de cela, dans le pays, le niveau des infrastructures, la qualité des secours et des soins n’est de loin pas équivalent à ce que l’on ait habitué de trouver en Europe.
Ceci est d’autant plus le cas lorsque l’on s’aventure dans des régions reculées du pays où les moyens de communication sont faiblement développés.
Évaluer la difficulté de l’itinéraire
Au Népal, il existe une grande variété d’itinéraires de trekking allant de la sortie sur une journée dans une région à faible altitude à des treks beaucoup plus engagés sur plusieurs semaines en haute altitude. Plusieurs facteurs doivent être pris en considération pour estimer le niveau de difficulté d’un itinéraire notamment :
1.La durée : plus ton trek sera long, plus ton corps sera mis à rude épreuve. Il te faudra également adapter ton matériel à la durée de ton itinéraire
2.Le dénivelé : la différence d’altitude aura une grande influence sur le niveau de difficulté de ton trek.
En effet, une marche de plusieurs heures sur un terrain plat peut paraître facile alors que la même durée de marche avec une ascension de plusieurs centaines de mètres peut te fatiguer au plus haut point.
3.L’altitude : plus tu montes en altitude, plus l’oxygène est rare et plus tes efforts physiques demanderont de l’énergie.
4.Le niveau technique : évidemment, le type de chemin sur lequel tu avances a une forte influence sur le niveau de difficulté de ton trek.
Avancer sur un chemin « roulant » ou franchir un passage technique que ce soit en roche, en neige ou en glace n’exige pas la même dépense énergétique.
Quels risques peut-il y avoir et comment s’y préparer ?
Une bonne préparation consiste à prendre en considération des risques éventuels et de s’y préparer au mieux.
En plus des risques habituels liés au trekking, au Népal il faut prendre en considération :
Les très hautes altitudes : À partir de 3000 mètres d’altitude, tu peux être sujet au mal aigu des montagnes.
C’est une réaction physiologique due à une diminution de la pression et à une diminution de l’oxygène présent dans l’aire.
Jusqu’à une certaine altitude, ton corps peut s’acclimater si tu lui en laisses le temps.
Pour une bonne acclimatation :
- Monte progressivement : à partir de 2500 m, respecter une progression lente, soit 400 à 500 m de progression par jour (considère l’altitude à laquelle tu dors).
- Repose-toi suffisamment.
- Fais des poses sans activité en altitude.
- Bois beaucoup d’eau.
- Médicaments ou homéopathie préventifs : il existe plusieurs remèdes préventifs pouvant facilité l’acclimatation de ton corps à l’altitude. C’est notamment le cas du Diamox et des granules homéopathiques Coca 7 CH.
- En cas de symptômes légers : il est possible de prendre du paracétamol ou de l’aspirine pour faire passer un mal de tête.
- En cas de symptômes plus forts : redescend à une altitude plus faible, repose-toi et si réellement tu as des symptômes très importants tels que des vertiges, hallucinations, propos incohérents, consulte immédiatement un médecin.
Grand froid :
Eh oui, lorsque tu es constamment exposée à des températures basses ton corps n’arrive parfois plus à se réchauffer. Il est donc important d’emporter des vêtements suffisamment chauds ou de l’équipement qui peut t’aider à te réchauffer.
Les gelures aux extrémités, crois-moi, c’est une douleur qui fait affreusement mal. Les éléments suivants peuvent t’aider. :
- Vêtements chauds adaptés aux conditions.
- Chaufferettes : si tu ne souffres pas beaucoup du froid, mais que tu aimais quand même avoir le confort de la chaleur aux extrémités, les chaufferettes peuvent suffire. C’est également la solution la moins onéreuse.
- Sous-gants-chaussettes chauffants : en revanche, si toi aussi tu souffres de gros problème de froid ou même que tu as déjà eu des gelures aux extrémités, alors un équipement adapté pour t’aider à te réchauffer peut-être indispensable.
- Thermos de thé.
- Bouger le plus possible.
- Sac de couchage (duvet) : même si tu prévois de dormir en lodges et que ces derniers proposent de bonnes couvertures, souvent, les chambres ne sont pas chauffées ou même isolées. Ainsi, un bon sac de couchage est fortement conseillé.
Zone reculée :
Dans les montagnes de l’Himalaya, faire appel à des secours est une opération très couteuse et qui peut être compliquée.
Les compagnies d’hélicoptères ne décollent qu’une fois qu’elles sont assurées d’être payées. C’est la raison pour laquelle il faut vérifier certains points :
- Ton assurance : es-tu couvert en cas d’accident et un rapatriement est-il nécessaire ? En cas de pépins (blessure, un mal lié à l’altitude, accident grave), tu seras heureux de pouvoir faire appel à des secours sans avoir à te soucier des coûts qui peuvent rapidement s’additionner.
- Il faut vérifier que ton assurance couvre les frais en montagnes en « haute altitude » (plus de 4000m), l’évacuation en hélicoptère et les frais de recherche. Ce qui est notamment le cas lorsque tu as pris l’option Ava sport +.
- Moyens de communication : au Népal, tu peux te retrouver dans des zones sans réseau, un émetteur satellite (type, Garmin inreach) peut-être utile.
Quelle est la meilleure saison pour faire un trek au Népal ?
Il existe deux périodes favorables pour faire un trek au Népal :
- Le printemps (mars à mi-mai).
- L’automne (octobre à novembre).
Ce sont des saisons relativement sèches, pendant lesquelles les journées sont sèches et les températures agréables.
Cependant, en hautes altitudes, les températures chutent la nuit et il peut faire très froid. L’automne, le ciel reste souvent dégagé plus longtemps et les cols et autres passages en hautes altitudes sont plus facilement praticables, car il y a moins de neige.
Un guide est-il obligatoire ?
Selon plusieurs sources, notamment le « Nepal Tourisme Board » et l’article «No more solo treks. Guides mandatory from April 1 » du Katmandu Post, depuis le 1er avril 2023, il ne serait plus possible de faire un trek sans guide au Népal.
Dans les faits, la situation est quelque peu différente. En effet, de nombreuses municipalités du pays se sont opposées à cette règle et ont immédiatement publié des communiqués pour informer les voyageurs qu’ils pouvaient toujours venir découvrir leur région du pays sans guide.
C’est notamment le cas de la municipalité de Khumbu Pasanglhamu (région de l’Everest) qui dans leur communiqué du 2 avril 2023 déclare « Les touristes libres et indépendants sont toujours les bienvenus dans la région de l’Everest (…). Il n’est pas obligatoire d’engager un guide lors d’un trekking dans la région de l’Everest.»
Selon le retour de différents voyageurs il serait également possible de faire des treks sans guide dans d’autres parties du pays, notamment la région des Annapurnas et du Langtang.
Cependant, d’autres régions, comme le Mustang, ne peuvent être découvertes qu’en présence d’un guide.
Que mettre dans mon sac à dos
Équipements :
- Argent : pendant les treks, il est compliqué de retirer de l’argent, il est donc important d’en prendre suffisamment pour couvrir ses dépenses. Celle-ci comprend entre autres (nuitée, repas en lodges, entrée au parc, transport , recharge des appareils électroniques).
- Carte ou/et gps (tracé de ton itinéraire).
- Bouteille d’eau, système de filtration ou pastilles Micropur.
- Bâtons de randonnées.
- Protection contre le soleil (lunettes chapeau, crème solaire, stick à lèvres, chapeau/casquette).
- Sac de couchage (duvet).
- Batterie pack et éventuellement panneaux solaires portatifs, chargeur.
- Trousse de secours.
- Affaire de toilette.
- Lampe frontale.
- Couteau.
- Snack.
- Papier de toilette.
- Petite serviette ou lingette nettoyante.
- Savons à tout faire (lessive-vaisselles et toilette).
- Vêtement techniques (coupe-vent, Gor-tex).
- Vêtements chauds (chaussettes, doudoune, bonnet, gants, polaire, collants, pull).
- Pantalon technique pour la marche.
- Pantalon de rechange pour le soir.
- T-shirts (mérinos, laine).
- Sous vêtements.
- Chaussures de marche et éventuellement sandale pour les cabanes.
- Micro crampons.
- Guêtres.
Cette liste doit être adaptée à chaque trek. Prenez en considérations les conditions particulières à votre itinéraire, à vos habitudes et vos besoins.
Une aventure exceptionnelle
Après trois semaines de trek dans la région de l’Everest et d’autres treks au Népal, il est clair, pour nous, s’élancer à la découverte des zones reculées du pays et y prévoir un trek sur plusieurs jours voir semaines est une aventure exceptionnelle.
Malgré les hautes altitudes, les basses températures et la difficulté que présentent certains itinéraires, avec un peu de préparation physique, avec une certaine organisation et en prenant les précautions qui s’imposent, il est tout à fait envisageable de s’élancer, à pied et seul, dans certaines des plus belles régions du pays.
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