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Traverser les frontières fait partie intégrante du voyage, il s’agit du premier pas posé dans un nouveau pays. C’est aussi la première impression que l’on va avoir d’un pays. Traverser une frontière peut être aussi anodin que compliqué selon le mode de transport choisi, le pays de destination et le passeport du voyageur.
Dans cet article, je vais surtout évoquer le passage des frontières en transport en commun / à pied. J’ai vécu cette première expérience en 2019 lors de mon voyage en Asie du Sud-Est. Ce n’était pas ma première fois en Asie mais c’était mon premier passage de frontière à pied. En road trip pour quatre mois en Asie du Sud-Est, je voulais, avec mon chéri, voyager autrement et plus lentement. À travers un guide pratique, tu trouveras donc mon récit d’expérience et mes apprentissages tirés de mes aventures.
Récapitulatif des différents moyens de passage de frontières
Il existe plusieurs façons de traverser les frontières, elles dépendent du mode de transport choisi :
- Par avion
- Par voiture
- Par bateau
- À pied
- Par bus ou par train
Prendre l’avion
L’avion reste le moyen de traverser une frontière le plus répandu. Dans les cas d’un billet aller-retour, il est très rare de rencontrer des problèmes.
En revanche, si vous ne disposez que d’un billet aller, les complications peuvent très vite s’accumuler. Il est très souvent demandé de montrer votre billet retour afin de s’assurer de votre départ du pays. Il est aussi réclamé de donner l’hôtel / logement où vous allez résider durant votre séjour. Si vous n’avez qu’un billet aller comme dans le cas d’un Road trip / Tour du Monde, vous n’avez ni de date de retour ni de logement réservé pour la durée entière de votre séjour.
Afin d’apporter ces preuves à l’aéroport, il est possible désormais de louer un ticket d’avion en ligne et de choisir une réservation de logement qui s’annule sans frais.
Les transports en commun : bus et train
(passage assuré avec le même véhicule)
L’une des façons les plus simples de traverser une frontière reste par transport en commun : le bus ou le train. En prenant les transports en commun, vous vous assurez un passage de frontière calme et sans embûches (normalement). Vous êtes guidés par le chauffeur et il est toujours possible de suivre le mouvement du groupe. Toutefois, comme notre retour d’expérience le démontre, un passage en transport en commun assuré peut aussi très vite tourner au cauchemar.
Transport en commun : bus / à pied
(passage non assuré, changement de véhicule)
Le passage de frontière à pied ou en bus avec la nécessité de changer de véhicule à la frontière est l’un des passages les plus compliqués. Dans ce cas, il est fréquent de prendre plusieurs transports (train, bus ou vos jambes) pour aller d’un pays à un autre. La logistique de ce type de traversée peut vite s’avérer intense et compliquée. Dans d’autres cas, cela peut être simple et rapide comme c’était le cas pour nous, du Myanmar à la Thaïlande.
Mon retour d’expérience en Asie
Lors de notre passage de frontière du Cambodge au Laos, nous avons eu une sacrée mésaventure. Nous étions en bus collectif, la version la moins chère que nous avions trouvé. Cette frontière est réputée difficile, nous avions lu de nombreux articles sur le sujet.
Nous étions préparés mais pas à ce qui allait se passer. Une fois arrivés au poste des douaniers, arrive ce qui devait arriver. Pour récupérer notre passeport, nous devions payer une taxe (sortie de nulle part) en plus du prix du visa (que nous avions déjà payé).
Nous refusons et les problèmes s’enchaînent. Notre bus nous attend, un moment, puis nous commençons à recevoir des pressions des autres voyageurs et du chauffeur. Nous ne cédons pas et nous voyons le bus partir sous nos yeux, d’un instant à l’autre. Nous avions déjà payé pour la seconde partie du trajet. La seconde qui suit, seuls au milieu de nulle part, nous récupérons nos passeports. Nous avons dû marcher en pleine nuit 20 km, avec nos sacs à dos, sans connexion pour rejoindre notre prochain hôtel réservé la veille.
Sur le chemin, nous avons été aidés par des locaux laotiens qui ont été juste incroyables avec nous. Morale de l’histoire concernant les modes de traversée : même avec un bus réservé et le côté rassurant du transport en commun, tout peut arriver et vous n’êtes à l’abri de rien.
Les papiers importants pour traverser les frontières
Pour traverser une frontière, deux papiers sont essentiels : le passeport et le visa.
Le passeport
Bien évidemment, lorsque vous sortez de l’Union européenne, vous allez devoir montrer un passeport à chaque entrée de frontière.
Avant de partir, vérifiez bien la durée de validité de votre passeport. Il est très fréquent voire même tout le temps demandé d’avoir un passeport valide minimum 6 mois après la date d’arrivée dans le pays de destination.
Les demandes de renouvellement de passeport peuvent être très longues selon les périodes et les régions. Pour éviter les mauvaises surprises, commencez les démarches le plus rapidement possible.
Le visa de tourisme
Il existe de nombreux pays où il n’y a aucune demande de visa de tourisme à faire, notamment en Amérique Centrale et Latine. Pour ceux où le visa est nécessaire, il existe deux moyens de se le procurer :
- Cas n°1 : obtention du visa en avance
- Cas n°2 : obtention du visa sur place
Cas n°1 : Obtention du visa (de tourisme) en avance
Pour l’obtention du visa en avance, vous pouvez soit le payer sur Internet directement soit vous rendre à l’ambassade du pays en question. Dans les deux cas, c’est toujours mieux de s’y prendre le plus tôt possible.
La demande en ligne sur Internet peut faire peur car vous êtes livrés à vous-même mais rassurez-vous, c’est tout à fait faisable. De nombreux papiers sont demandés, cela peut impressionnez et prendre un peu de temps. Un seul détail est à garder en tête, la connexion Internet n’est pas toujours bonne selon les pays et les régions. La demande en visa en ligne peut vite devenir un calvaire si tel est le cas.
Durant notre road trip en Asie du Sud-Est, nous avons récupéré notre visa en ligne seulement une fois, pour entrer au Myanmar depuis la Chine. Nous avons fait la demande une semaine en avance environ pour être certain et tout s’est bien passé, nous n’avons eu aucun problème (mis à part la connexion, même dans un café). La demande était toutefois conséquente, nous avons passé deux ou trois heures pour bien tout terminer.
Quant au déplacement à l’ambassade, cela peut vite devenir compliqué, en termes d’organisation et de délais. Pour entrer en Chine, nous avons dû nous rendre à l’ambassade (moi en France, mon chéri en Allemagne). En plus d’être chère, la demande de visa pour la Chine est intense. Il est demandé de nombreux papiers, justificatifs et autres. C’était un parcours du combattant avec des allers-retours mais totalement faisable et accessible. Nous en sommes la preuve.
Cas n°2 : Obtention du visa sur place
Obtenir un visa sur place est possible dans de nombreux pays dans le monde. Nous l’avons fait pour entrer en Thaïlande depuis Myanmar et depuis le Laos, pour le Cambodge depuis la Thaïlande et pour le Laos depuis le Cambodge.
Certaines frontières étaient plus simples à traverser que d’autres. D’une manière générale, nos expériences ont été bonnes, mis à part celle racontée plus haut. L’obtention du visa sur place peut prendre longtemps, vous n’aurez alors rien d’autre à faire que d’attendre patiemment.
Pour tous les moyens d’obtenir le visa, il existe toujours une possibilité que l’entrée au pays soit refusée.
Mes conseils : ce à quoi vous devez porter une attention particulière
Changer son argent
Une fois à la frontière, je vous recommande d’avoir une petite somme d’argent sur vous (assez pour payer le visa et autres frais annexes s’il y en a). Moins vous avez d’argent, moins vous perdrez d’argent au moment du change pour le prochain pays / le retour.
Durant notre road trip en Asie du Sud-Est, nous avons privilégié le retrait au distributeur directement depuis notre compte en banque. Il y a très souvent des commissions à payer mais nous préférions cette option que celle de changer l’argent au bureau de change.
Le taux de change des bureaux est dans la plupart des cas plus élevé que les commissions des banques.
Attention aux arnaques
Peu importe votre façon de traverser les frontières, gardez toujours un œil sur vos bagages et vos affaires personnelles. Cela permet d’éviter les vols ou que quelqu’un dépose dans vos bagages, on ne sait trop quoi.
N’acceptez pas les offres des étrangers comme changer votre argent, porter vos affaires, vous conduire quelque part, faire le processus d’entrée dans le pays à votre place, etc.
Ayez toujours à l’esprit que des fausses taxes peuvent vous être demandées de payer à la frontière. Les douaniers eux-mêmes peuvent vous réclamer le paiement de taxes supplémentaires qui s’ajoutent au prix de base du visa, contre quoi vous pouvez récupérer vos passeports. En Asie, cette situation s’est produite deux fois seulement : d’abord de la Thaïlande au Cambodge puis du Cambodge au Laos. Peu importe la façon dont vous souhaitez réagir à ce genre de demande, le mieux est sûrement de toujours rester poli.
Contrôler ses papiers
Après avoir récupéré vos papiers, vérifiez bien les informations écrites dessus. Assurez-vous que le tampon officiel a été fait et que les dates du visa correspondent à celles votre séjour.
Toujours vérifier les conditions d’entrée sur le site officiel du pays
Conclusion
Traverser les frontières peut impressionner voire même faire peur, surtout quand c’est la première fois.
Avec une bonne organisation et une bonne conscience de soi et de la situation, vous n’avez rien à craindre pour vos prochains passages de frontières.
J’espère qu’avec ce petit guide, vous avez maintenant toutes les clés en main pour traverser les frontières sereinement et correctement.
Si tu veux retrouver toutes mes aventures et en savoir plus sur mon Road trip en Asie et prochainement mon Tour du Monde, retrouve-moi sur mon blog travelofemotions.com ou sur Instagram @travelofemotions !
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