Voyager en Asie sans avion : parcours & astuces – Part. 1

L’aventure de Nouvelles des Horizons. 

Quand nous avons décidé de réaliser Nouvelles des Horizons, notre projet de série documentaire autour du monde sur le lien entre l’Homme et le Vivant, nous avions trop en tête ces documentaires dénonçant la pollution ou les désastres écologiques en tout genre mais dont le bilan carbone pour la réalisation fait peur à voir… Dissonance cognitive bonjour. Nous nous sommes donc dit que nous ferions de notre mieux pour faire, justement, mieux. Et ça commençait par un objectif : 0 avion.

Après 7 mois sur les routes, le constat est sans appel : se balader en Asie par les terres est facilement réalisable (à relativiser aujourd’hui puisque nous étions hors période covid), économique, et sûr. Lors d’un voyage en Asie, il y a autant d’itinéraire possible que de voyageur. Mais pour nous qui devions nous rendre de la Mongolie à l’Inde en passant par la Chine et le Cambodge, nous avons opté pour la boucle suivante : Mongolie, Chine, Vietnam, Laos, Cambodge, Thaïlande, Birmanie et Inde.

Pour chaque pays, les deux questions ont toujours été les mêmes :

1. Comment je traverse la frontière ?
2. Comment j’obtiens mon visa ?

Nous nous sommes vite aperçus que la plupart des pays rendez les choses plus faciles si vous voyagez en avion : demande de justificatif attestant d’avoir déjà réservé un vol pour sortir du pays pour la Chine, e-visa disponible seulement pour les entrées via les aéroports pour l’Inde… Mais il existe toujours des solutions, et internet fourmille de blog de voyageurs pour vous les indiquer avec des infos à jour. Pour notre part, nous nous sommes presque toujours référés au site tourdumondiste et à sa communauté sur Facebook et n’avons pas eu de grosse surprise. L’idée n’étant pas de vous copier/coller les informations qui s’y trouvent, on vous propose juste un petit retour d’expérience par pays !

Comment partir en Asie sans avion ? 

Vous voulez savoir comment l’aventure a commencé ? Nous vous avons tout dit ici : Aller en Mongolie sans avion, c’est possible !

De la Mongolie à la Chine

Pour ceux qui se demandent comment se rendre en Mongolie sans prendre l’avion, et comment obtenir son visa, on vous renvoie vers notre précédent article ici. Il n’y a pas si longtemps, voyager en Mongolie était encore une expédition et la plupart des touristes se baladaient avec véhicule et guide. Aujourd’hui il existe un réseau de bus qui permet de faire le tour du pays facilement le long des grands axes, et qui est beaucoup utilisé par les locaux, et nous nous sommes toujours arrangés avec nos hôtes pour les réservations ou pour nous indiquer les arrêts ou les horaires. L’Asie sans avion c’est possible ! 

Pour ce qui est de rejoindre la frontière chinoise, prendre le train reste le plus simple. Le Transmandchourie s’arrête à Oulan-Bator et vous amène jusqu’en Mongolie intérieure (région chinoise frontalière de la Mongolie), ou directement à Pékin. Les amateurs d’expérience en immersion et les budgets serrés pourrons s’arrêter à la frontière côté Mongolie, et sauter dans un taxi pour passer la frontière avec les voyageurs locaux (il est interdit de passer la frontière à pied). Le taxi vous récupère à chaque poste de douane et vous déposera sans encombre à Erenhot, ville frontalière ou passe bus et train en partance pour le reste de la Chine. La Chine lors d’un voyage en Asie sans avion. 

En prime vous serez directement catapulté dans le melting-pot chinois hors des sentiers touristiques. Le tout prend certes plus de temps, mais les échanges avec les voyageurs mongols et chinois amusés de notre confusion nous laissent un beau souvenir.

Pour ce qui est du visa Chinois : vous ne pouvez pas le faire à la frontière ! Si vous connaissez déjà vos dates de voyage, le mieux est de le faire en France. Sinon, vous pouvez faire la demande à Oulan-Bator, la démarche est connue pour y être une épopée stressante qui prend du temps : comptez une petite semaine et plusieurs visites à l’ambassade chinoise (prise de rendez-vous, dépôt du dossier, récupération des passeports).

De la Chine au Vietnam

Si comme nous vous optez pour le trajet par les rails, vous ne manquerez pas d’être impressionnés par les gares chinoises où ne peuvent pénétrer que les voyageurs munis de billet et où les bagages sont contrôlés. Le réseau entre les régions est bien fourni et vous pouvez traverser le pays en 24h à 48h en wagon couchette. Nous avons toujours utilisé le site trip.com (Toujours avec quelques jours d’avance pour être sûr d’avoir des places libres).

Pour réduire le prix des billets de train, qui peuvent monter assez vite sur les lignes principales, et pour éviter Pékin et ses millions d’habitant, nous avons pris un train depuis la frontière pour Baotou (Mongolie Intérieure), puis de Baotou directement pour Hanghzou (ville à taille plus humaine près de Shanghai). Plus tard, nous avons pris la ligne directe pour Kunming, capitale du Yunnan, région pittoresque au Sud Ouest du pays. A l’intérieur du Yunnan, tout ou presque est accessible facilement en bus, y compris vous rendre au Laos ou au Vietnam par les postes frontières terrestres accessibles aux touristes. Asie sans avion. 

Petits conseils en passant :

• Demandez à un chinois de vous écrire sur un papier en mandarin le nom des villes où vous voulez vous rendre, avec toutes les étapes. Ce sera plus facile pour vous faire comprendre dans les petites gares où souvent tout est écrit en chinois.
• Si vous avez couteaux suisses ou autre, sachez qu’ils sont interdits dans les trains chinois. Après contrôle (systématique) des bagages, s’ils sont repérés dans vos sacs ou sur vous, ils vous seront confisqués.

L’Asie sans avion : le trajet Vietnam ⇒ Laos ⇒ Cambodge

Toute cette région d’Asie du Sud est très prisée par les touristes et les backpackers, et les routes sont bien irriguées par les bus à défaut d’un réseau ferroviaire bien pourvu. Les bus pour les principales villes sont nombreux et faciles à réserver en ligne, même au dernier moment. Nous avons utilisé souvent le site CheckMyBus pour nos propres réservations.

Pour éviter les attentes et les frais supplémentaires aux douanes (ceux qui finissent dans les poches des douaniers), on vous conseille les e-visa pour ces trois pays : même tarif qu’au guichet, la démarche se fait directement en ligne sur le site de l’immigration de chaque pays. Nous recevions nos visas en 3 jours en moyenne par mail. Reste plus qu’à trouver un petit shop où faire imprimer votre papier ou demander à la réceptionniste si vous êtes à l’hôtel !

Attention toutefois : tous les postes aux frontières n’acceptent pas les e-visa ! Les procédures pour chaque poste sont susceptibles de changer aussi. Prenez des informations aussi récentes que possibles !

Voici les check-point que nous avons choisi et où les e-visa étaient acceptés en 2019-2020 :

• Chine – Vietnam : Poste de Lao Cai
• Vietnam – Laos : Poste de Dien Bien Phu
• Laos – Cambodge : Poste de Stoeng Treng

Note pour les amoureux des rails : un autre itinéraire possible est de rentrer par le Nord du Laos depuis la Chine, puis du Laos au Vietnam, et de prendre le long train qui relis Hanoï et Ho Chi Minh (et qui, à ce qui parait, vaut le détour !).

La suite du voyage en Asie sans avion ? La Thaïlande, la Birmanie et l’Inde !

Restez attentifs aux prochaines publications ! 😉