Avantages et Inconvénients du voyage à vélo

1. Sortir des sentiers battus

Le premier avantage du voyage à vélo, est de loin l’occasion de sortir des sentiers battus, s’arrêter où on veut et quand on veut, s’éloigner des coins où les touristes sont légions et se retrouver au cœur de l’authenticité d’un pays. Se perdre dans le village le plus reculé d’Afrique et se voir entouré d’enfants qui, pour la première fois de leur vie voient un européen et viennent vous palper le bras pour vérifier que vous êtes bien réel. Ces moments sont magiques et le voyage à vélo simplifie ces rencontres !

2. Faire des rencontres plus facilement

Le vélo intrigue et nous permet de nous rapprocher plus facilement des locaux, qui nous abordent régulièrement, toujours avec un grand respect pour notre aventure, et avec un tas de questions à la bouche. Ça nous offre de belles rencontres et nous ouvre un tas de portes.
C’est aussi l’occasion de découvrir le monde posé sur nos selles, chaque coup de pédale est un émerveillement. Nous traversons les plus beaux coins de la planète à faible allure et voyons une multitude de paysages incroyables que l’on a pas le temps d’apprécier en voiture.

A cette vitesse nous avons plus de chance d’apercevoir des animaux et la sensation que nous vivons lorsque nous nous trouvons face à un éléphant ou à un ours est de toutes évidence beaucoup plus forte à vélo qu’avec n’importe quel autre moyen de transport.

3. Un véritable challenge sportif

Voyager en vélo, est aussi un challenge chaque jour, avec la satisfaction à chaque fin d’étape d’avoir avancé dans notre itinéraire. Et toutes les villes que nous traversons, tous les lieux que nous visitons, tous les instants que nous vivons, nous les savourons différemment, avec le sentiment d’avoir amplement mérité ces moments, simplement dû au fait que nous les avons atteints à la force de nos mollets.

Les inconvénients du voyage à vélo

Cependant voyager en vélo apporte aussi quelques complications et notre bicyclette peut parfois être un fardeau pour nous.

1. Les transports en communs sont plus compliqués !

Prendre les transports en commun avec nos montures par exemple peut nous amener à vivre quelques moments stressants. L’avion obtient de toute évidence la palme dans ce domaine. Cela nécessite toute une organisation dont on se passerait volontiers. Il vous faut trouver un carton, démonter les vélos, avoir les dimensions aux normes de la compagnie aérienne, payer un supplément bagage (environs 100 à 200 euros par vélo) et malgré tout, il n’est pas rare de récupérer le vélo avec un jour de retard ou abîmé pendant le vol.

2. Le vélo peut être « encombrant » dans certaines situations

Notre vélo nous bloque également lorsqu’on doit faire une randonnée à pied, visiter un lieu où tout bêtement faire quelques courses. Voyager à deux nous permet d’avoir l’un de nous qui reste à surveiller les vélos lorsque l’autre fait quelques achats, mais il faut parfois laisser nos vélos sans surveillance lors de nos balades. Même s’ils sont attachés, nous croisons les doigts pour les retrouver au même endroit et avec toutes les sacoches.

Car c’est notre vie pour trois ans qu’il y a dans ces sacoches, et tout ce que nous transportons à un rôle pour nous. Chaque gramme compte et il faut savoir devenir minimaliste. Nos vélos pèsent environ 50kg, parfois plus lorsque nous traversons des régions vides de monde (Sahara, Namibie, Alaska, Yukon…) et qu’il nous faut embarquer de l’eau et de la nourriture pour plusieurs jours. Alors on ne peut pas s’amuser, en plus, à transporter quelques objets inutiles, au risque de le regretter à chaque fois que la route s’élève un peu.

3. Une dépendance totale à la météo

S’il est vrai que pédaler à travers le monde nous offre une incroyable sensation de liberté, nous sommes en revanche, totalement dépendants de la météo. La pluie, le froid, les fortes chaleurs ou le vent ne sont pas vraiment nos amis et sont parfois capables d’anéantir tous nos plans. Le vent est une exception, car il peut aussi être un allié de taille lorsqu’il souffle dans notre dos. Lorsque c’est le cas, nous remercions dame nature et réalisons parfois plus de 200 km dans la même journée sans avoir à forcer.

Avant d’entreprendre un voyage à vélo en Sibérie, en Zambie ou au Mexique, il est donc important de s’assurer que ce ne soit pas l’hiver, la saison des pluies ou celle des ouragans. De même, il est aussi plus judicieux de trouver une trajectoire qui va dans le même sens que le vent pour ne pas se fatiguer à lutter contre les éléments.

D’autant que vous aurez déjà votre dose de coup de pompes avec vos journées de vélo, et cumuler trop de fatigue vous empêchera d’apprécier à sa juste valeur un moment agréable ou d’accepter de faire un détour de quelques kilomètres pour profiter d’un paysage qui n’est pas sur votre itinéraire initial. Ce serait quand même dommage de passer à trois kilomètres de la tour Eiffel sans prendre le soin d’aller la contempler.

Voilà, maintenant vous savez quels sont les avantages et les inconvénients d’un voyage à vélo! Il ne vous reste plus qu’à dépoussiérer votre vieux biclou et appuyez sur les pédales, le monde vous attend !