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Hermine est partie faire une mission humanitaire au Laos pour une durée de 6 mois avec les Missions Etrangères de Paris. Elle a souscrit à notre assurance plan santé humanitaire et raconte dans cette interview ce qu’elle a découvert dans ce magnifique pays.
Bonjour Hermine, est-ce que tu peux te présenter ?
Je m’appelle Hermine, j’ai 23 ans. J’ai terminé mon école de Parfumerie et j’ai choisi de partir au Laos pour une durée de 6 mois où je travaille en tant que professeur d’anglais.
Tu as choisi de partir en mission humanitaire au Laos, pourquoi avoir choisi l’humanitaire et pourquoi le Laos ?
J’ai choisi l’humanitaire car j’avais envie de sortir de mon quotidien et de découvrir autre chose. Je ressentais le besoin de m’ouvrir au monde extérieur, de couper le cordon avec la France. J’avais envie de donner de mon temps et de me retrouver seule face à moi-même.
Je n’avais pas choisi de partir au Laos en particulier mais je souhaitais vraiment partir seule.
Où loges-tu ?
Je loge dans une école (maternelle, primaire et collège), qui est aussi un foyer pour jeunes. C’est une école où l’on enseigne l’anglais et comme beaucoup d’autres, elle est tenue par des sœurs.
Quelle est ta plus belle découverte depuis le début de ton voyage ?
Depuis le début de mon voyage je ne cesse de découvrir pleins de choses et je m’extasie devant tout. Mais je crois que ma plus belle découverte sont les paysages, tous différents selon les régions, d’une pureté et d’un calme inimitable. Les laotiens sont des gens très calmes mais également fêtards.
Y a-t-il une rencontre humaine qui t’a particulièrement marquée ?
Les gens sont très gentils et vraiment accueillants. Je crois que les contacts avec les enfants de l’école sont mes moments préférés.
Le Laos est-il comme tu l’imaginais avant d’y aller ? Tu as vécu un choc culturel ?
Je n’imaginais pas le Laos ainsi ! Je m’attendais à voir des maisons en paille et une fusion avec la nature. En arrivant ici je me suis rendu compte que la technologie était déjà bien présente (j’avais prévu de ne pas avoir internet pendant 6 mois) et que le commerce et le tourisme prenaient de l’ampleur. Je ne saurais dire si ce développement est à damner.
Mais a contrario je prends plaisir à retrouver certaines choses très simples de la vie, ce détachement du matériel et des richesses.
Je n’ai pas vraiment ressenti de choc culturel. Si ce n’est la différence de la langue et les références totalement différentes (dessins animés, style vestimentaire…). En tant qu’enseignante il est vrai que le niveau scolaire des enfants m’a beaucoup déçue.
A quoi ressemble la cuisine au Laos ? Quel est ton plat préféré ?
J’adore leur riz collant ! C’est un riz dont on a lavé tout l’amidon puis que l’on cuit dans des corbeilles en bambou, à la vapeur.
Il est présent à chaque repas dans des petits paniers, tout comme le pain français. On le prend en petites boules et on l’accompagne de bouts de viandes et de soupes. Souvent, les laotiens le trempent dans des tapenades de piments (bien trop forts pour nos petits palets français).
Côté nourriture, tout est en petit morceaux étant donné qu’il n’y a pas de couteaux et que l’on mange avec les mains.
Sur la table il y a pleins de petites assiettes, jamais de grands plats ou de casseroles ! Ils mangent également beaucoup de plantes de toutes sortes : du gingembre, du persil, de la citronnelle, et d’autres choses très bonnes aux noms imprononçables. Tous ces plats sont souvent très très pimentés !
Le repas de fête est une sorte de grillade. On dispose des bouts de viandes sur le dôme au centre de la casserole et il y a autour un réservoir prévu pour la soupe. Les tables disposent d’un trou central pour placer du charbon et faire fonctionner ces grillades.
Quelles sont les choses que tu préféres dans ta mission humanitaire au Laos ?
Ma mission est vraiment géniale parce que les enfants du foyer ont seulement quelques années de moins que moi et on rigole bien malgré la différence de langue (que je suis en train d’apprendre). Les enfants de l’école sont très attachants surtout les maternelles.
Mais j’ai aussi l’occasion d’aller au marché et de participer aux fêtes.
Sur mes temps libres ou les week-ends j’aime visiter d’autres régions du Laos et les pays voisins.
Qu’est-ce qui est le plus difficile selon toi ?
Le plus difficile est le décalage horaire avec la famille (ou petit copain). Mais on s’y fait.
Il y a toujours des situations que l’on ne comprend pas mais il faut avoir en tête que leur mode de fonctionnement est à mille lieux du notre (la place des femmes, la politesse, les conditions de travail, les exigences scolaires…). Il ne faut pas vouloir tout changer mais plutôt s’adapter en apportant une touche de soi.
Des conseils pour les jeunes aventuriers qui voudraient tenter une expérience humanitaire au Laos ?
Si je peux donner un conseil c’est que si l’envie vous prend de partir en humanitaire, il ne faut pas se poser trop de questions sur l’avenir. C’est une expérience tellement enrichissante sur le plan personnel et elle permet d’ouvrir notre esprit. Il ne faut par ailleurs pas chercher à comparer notre mode de vie au leur mais plutôt à s’enrichir de cette différence.
Je vous conseille de faire un tour sur le blog « les Bloup Trotteur » où il y a de bons conseils et des bons plans. Niveau organisation, vérifiez bien tout avant le départ. L’assurance voyage est primordiale ! En plus, le contrat de GObyAVA est adapté à ce genre de mission, afin de couvrir tout genre d’accident.
Pensez à la carte internationale, le fil d’Ariane*, à suspendre l’abonnement téléphone, les procédures pour le visa bien sûr, les vaccins, sortir de la monnaie du pays (pas à l’aéroport).
Bien préparer son voyage c’est pour mieux profiter une fois sur place !
Le Laos est vraiment le plus beau pays de l’Asie du Sud-Est !
*Le fil d’Ariane est un téléservice proposé par le ministère des Affaires étrangères et européennes. Il permet d’être localisé plus facilement en cas de crise dans un pays.
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