Comment trouver sa mission humanitaire ?

Comment trouver sa mission humanitaire ?

Mission humanitaire, tourisme solidaire, voyage humanitaire, autant de noms pour désigner une façon de voyager qui s’inscrit dans une démarche différente du voyage classique. On souhaite donner de son temps pour aider une organisation mais comment vous y prendre ? Où chercher ? Comment reconnaitre la fiabilité d’une organisation ?

Plusieurs étapes sont nécessaires pour trouver la mission humanitaire qui correspond à ses envies.

S’assurer de ses motivations et développer de ses compétences

Avant de commencer toute recherche, il apparait important de faire le point sur ses motivations premières et les compétences déjà acquises. Venir en aide à une population sensible et fragile, dans un pays que l’on ne connait pas forcément n’est pas toujours évident. Il est alors important d’être stable psychologiquement, certain de ses convictions, motivé et compétent.

Une première question à se poser est de savoir quelles sont mes qualités pour effectuer une mission humanitaire ? Quel est mon domaine de compétences ? Ai-je une spécialité ?

Pour cela, on peut par exemple solliciter ses proches pour qu’ils nous donnent 3 qualités. De même, si on est actuellement en poste, on peut demander un entretien à son responsable pour évaluer ses points forts et ses compétences à développer.

Ensuite, on peut se demander quel est le domaine dans lequel on souhaite apporter son aide ?

La santé ? L’éducation ? La protection des droits humanitaires ? L’écologie ? La protection d’espèces animales ?

Est-ce que l’on souhaite approfondir son domaine de compétences ou bien tenter quelque chose de nouveau ?

Enfin, pour se familiariser avec le milieu, se préparer au mieux et élargir, ou renforcer, son champ de compétences, il peut être intéressant de s’engager dans des actions locales avant de partir. Il existe de nombreuses associations ou organisations qui recherchent des bénévoles toute l’année.

Pour cela, on peut se renseigner auprès de la maison des associations de sa ville, de sa mairie, des centres d’actions culturelles ou encore discuter avec des structures privées telle que le Samu Social qui intervient sur de nombreux territoires.

Faire le point sur le type d’engagement recherché

Une fois que l’on est certain des qualités que l’on peut apporter à un projet et de ses motivations, il faut réfléchir à l’engagement qui nous correspondra le mieux.

Volontariat ou bénévolat ?

Il existe deux types de contrats :

Le volontariat : c’est un engagement définit par un contrat, la personne aura des mission précises à accomplir ainsi qu’une durée d’engagement déterminée. Les missions de volontariat peuvent être rémunérées.
Le bénévolat : Il s’agit d’un engagement sans condition, non rémunéré.

Agir dans l’urgence immédiate ou relative ?

Le milieu humanitaire regroupe un large type d’actions. On peut distinguer deux grandes catégories de projets humanitaires.

La mission humanitaire d’urgence : il s’agit d’actions mises en place à la suite d’une catastrophe naturelle, d’une situation de guerre (aide au logement, soin des personnes blessées, etc) ou toute autre urgence immédiate.
La mission humanitaire d’urgence relative : elle regroupe les missions de développement pour venir en aide à une population défavorisée (construire une école, organiser des activités auprès des populations migrantes, etc).

Il faut savoir prendre un temps de réflexion suffisant pour être certain du type d’engagement que l’on souhaite. Une fois que vous aurez choisi, vous pouvez alors recherchez LA mission qui vous conviendra.

Se lancer dans la phase de recherche

Les offres de missions humanitaires sont nombreuses et il peut être difficile de faire un choix, malgré les critères déjà sélectionnés.

S’assurer du professionnalisme de la structure

Dans un premier temps, il faut s’assurer de la qualité de la structure ! Pour cela, on peut regarder les actions passées, le type de projets et les valeurs portées par celle-ci. Il est important que partagez les mêmes valeurs pour se sentir plus à l’aise.

Pour approfondir ses connaissances sur la structure, il ne faut pas hésiter à rentrer en contact avec eux. On peut demander à rencontrer un.e responsable de mission internationale par exemple. C’est l’occasion de poser toutes ses questions, de demander l’évaluation d’impacts du projet sur l’année passée ou encore d’échanger avec les personnes internes à la structure. Cela vous permettra par la même occasion de se rassurer 😉

S’informer sur le contexte du pays

Il faut se renseigner sur l’histoire et le contexte du pays dans lequel on envisage d’aller. Cela permet de se préparer au mieux et de comprendre davantage la culture une fois sur place : est-ce un pays indépendant ? Depuis combien de temps ? Existe-t-il des sources de conflits ? Si oui, quelles sont-elles ? Combien de peuples co-existent ? Quelles sont les langues parlées ? Quel est le système politique actuellement en place ? Comment fonctionne le système éducatif ? Est-ce un pays qui a connu des catastrophes naturelles ? Si oui, quelles structurent sont intervenues ? Sur combien de temps ?

Une dernière chose importante lorsque l’on recherche une mission humanitaire, être vigilant aux offres « vitrines ».

⚠️Attention au « tourisme humanitaire »

Il existe quelques structures proposant des offres de bénévolat « tout inclus » pour partir en mission humanitaire. Il faut généralement payer une somme non négligeable pour une petite durée de mission. Même si ce genre d’offre est assez tentante, je vous conseille de réfléchir à l’impact que peut avoir ce genre de mission dans le contexte d’intervention : est-ce vraiment profitable à une population d’aider sur du court terme ? Est-ce que ce n’est pas déstabilisant pour eux, et frustrant pour vous de ne développer qu’une partie d’un projet ?

Cet article a été rédigé par Anne du blog « La belette baladeuse »

https://labelettebaladeuse.com/